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CHRONIQUE PAR ...

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Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Lisy Stefanoni
(chant+flûte)

-Alessandro Gervasi
(guitare)

-Toshiro Brunelli
(guitare)

-Marco Binotto
(basse)

-Daniele Foroni
(batterie)

TRACKLIST

1) Vitriol
2) Days of the Blackbird
3) Misleading Paradise
4) Forever Gone
5) The Prayer
6) Girl By the Lake
7) Minstrel of Dolomites
8) Alchimia
9) Wise King

DISCOGRAPHIE

Vitriol (2012)

Evenoire - Vitriol
(2012) - metal symphonique - Label : Scarlet Records



Charmante petite formation en provenance d'Italie, Evenoire n'est pas encore un groupe avec une réputation très affirmée dans nos contrées. Pourtant, on avait déjà l'occasion d'entendre la chanteuse sur le dernier effort de Derdian, où on découvrait une très belle voix. Alors après un premier EP, il est temps de partir à la conquête du monde avec l'album, Vitriol, dont la pochette est simple, mais belle. A la fois à l'image du contenu, mais également tout son opposé.

Evenoire, c'est une musique sympathique et plutôt rafraîchissante. Rien de neuf sous le soleil sans pour autant manquer complètement de personnalité, une partition un tantinet trop scolaire de temps à autre, mais qui possède quand même son petit charme malgré tout. Une flûte, quelques petits accords acoustiques, et le tour est joué. Les légers apports folks apposés à la musique rendent bien, car ils font au moins le plaisir de ne pas donner dans la surenchère et de ne pas déborder sur la partie metal de l'ensemble. Ils n'ont qu'un rôle de soutien, et se révèlent comme efficaces, d'ailleurs. On se laisse donc très rapidement prendre au jeu par Evenoire, et des titres comme "Misleading Paradise" ou "Minstrel of Dolomites" deviennent attachants, surtout le second.
Seulement, parfois, la musique s'accompagne également de dispensables longueurs. En effet, les pistes ont tendance à aller chercher loin, et à devenir longues, de temps en temps même à s'éterniser pour, finalement, perdre en intérêt et en passion. Ainsi, on aurait sans douté été plus conquis par "Girl By the Lake" ou "Misleading Paradise" (malgré l'aspect charmeur) si quelques minutes avaient été amputées à ces morceaux qui tournent un peu en rond. L'opus peine parfois à décoller également, le manque de fougue se faisant un peu ressentir et ne donnant pas l'effet escompté quand l'ambiance ne s'y prête pas. Enfin, la présence de l'invitée Gaby Koss sur "Misleading Paradise" aurait pu être un bon complément à Lisy Stefanoni, mais ses interventions sont bien trop discrètes.
En parlant du chant, heureusement qu'ils peuvent donc compter sur cette Lisy, vocaliste de talent, qui remonte vraiment la qualité de l’œuvre. Sa voix colle très bien aux atmosphères, et se fait assez charmante la plupart du temps. Finalement, on se rend quand même compte que malgré les petits défauts dont fait preuve Evenoire, on se laisse malgré tout prendre au jeu, et que tout cela reste agréable. On ne ressort pas avec le sentiment d'avoir écouté quelque chose d’impérissable, mais quelques mélodies se gravent dans nos esprits : on pensera à "Days of the Blackbird" rudement efficace où le chant fait des merveilles, ou encore à "Wise King" mélodique et variée, tout comme l'opus, qui est loin de la linéarité que l'on pouvait craindre. Et en plus, c'est bien produit.


L'album du groupe italien n'est pas particulièrement excellent, mais reste un effort plus qu'honnête et intéressant qui mérite quand même que l'on jette une oreille dessus. Ce n'est pas la perfection et certains défauts empêchent le brûlot d'atteindre des sommets, mais la qualité est là, le potentiel aussi et Vitriol nous fait donc passer un moment de détente. Le prochain risque d'être plus qu'intéressant si les qualités sont toujours là et les défauts gommés. A suivre, car on peut détenir ici un futur grand.


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