CHRONIQUE PAR ...
Wrathchild
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14.5/20
LINE UP
-Jens Borner
(chant)
-Rikki Mannhard
(guitare)
-Alex Hilbert
(basse)
-Tonio Bussière
(batterie)
TRACKLIST
1) Lonewolf
2) Crawling to Hell
3) Army of the Damned
4) Hellbent for Metal
5) Soulreapers
6) Celtic Heart
7) The Last Defenders
8) Cold
9) The One You Never See
10) Tally Ho
11) One Second in Eternity
DISCOGRAPHIE
L'un des plaisirs de chroniquer des disques sur Les Eternels, c'est de découvrir une pléthore de groupes dont on n'a jamais entendu parler. Après Elmsfire, Astral Doors, ou bien encore Pharaoh, j'ai maintenant le plaisir de jeter une oreille sur Lonewolf. Avant de recevoir ce disque, pour moi, le heavy français à tendance power metal, c'était surtout Nightmare - dont j'attends la chronique du nouvel album avec impatience - et aussi à un degré plus hexagonal, ADX et Killers. Lonewolf ? Jamais entendu parler...
Les débuts de ce groupe remontent à 1993, à Grenoble. Après une période de coma - le groupe a splitté en 1996 - ils sont revenus sur la scène en 2000. Après des albums aux titres éloquents tels que March Into The Arena - leur premier - Unholy Paradise, ou encore The Dark Crusade, ils nous sortent cette année Army of the Damned, leur début chez Napalm Records et cinquième opus de leur discographie. Deux choses frappent d'entrée de jeu avec Lonewolf. Cetains membres ont des noms bizarres pour des Français. Mais bon, les frontières ne sont plus ce qu'elles étaient. Et la deuxième, si certains d'entre vous se souviennent de la photo à l'intérieur du livret de l'album Death Or Glory de Running Wild, eh bien, les membres de Lonewolf auraient bien pu être là. Cuir noir et ceintures à clous sont de vigueur.
Bon, ça y est! La référence à Running Wild est lachée. Et avant même d'écouter le disque... Qui commence avec une intro rappelant plus Iron Maiden - du vingt-et-unième siècle. Mais les choses s'accélèrent rapidement et ce sont des guitares monstrueuses qui mènent la charge poussée par une batterie malmenée de toutes parts. Cette musique nous ramène vers ce que Running Wild faisait de mieux dans la fin des années 80 avec Port Royal et surtout Death or Glory. Riffs dans un style similaire. Rythmique speed. Et choeurs d'équipage - référence oblige au monde de la mer et de ses pirates. Ce premier titre nous lance dans un voyage de pur métal qui se termine par un solo endiablé sur "One Second In Eternity" - titre lui-même assez speed. Le seul moment faiblard de ce disque se trouve en "The One You Never See" où Lonewolf accueille Blaze Bayley pour un duo. On peut d'ailleurs se poser quelques questions sur l'ex-hurleur de Maiden qui semble se prendre pour Dieu ces derniers temps - référence à son dernier disque dont la chronique sera bientôt dispo ici.
Ce disque est un pur moment de headbanging, il semble malgré tout opportun de se demander si cet album va plaire à tout le monde. La voix du chanteur peut faire tourner quelques oreilles car très grave et rocailleuse. Il est aussi clair que ceux qui ne portent pas Running Wild dans leur coeur feraient bien d'ignorer ce disque. Ceux qui trouvent que les textes à la Manowar sont une insulte à leur intelligence seront fort déçus également. Quelques perles poétiques de cet album sont « And we will defend true metal 'till the end » sur "Lonewolf" ou bien encore « I am what I am and I am metal » sur "Hellbent for Metal". Mais pour les autres, attendez vous à du bonheur. Les titres sont forgés dans le metal teuton. Les guitares sont gigantesques. Il est difficile à croire qu'elles ne viennent que d'un guitariste car il est capable de duels épiques à en faire baver certains. Et pour ceux qui préfèrent un solo bien pensé à une pléthore de notes jouées à la vitesse du son, le phrasé de Rikki est plein de dextérité, mélodie et puissance. Comme sur "Soulreapers" avec son intro au riff ensorcelant qui revient dans tout le morceau, le tout sur une rythmique monstrueuse.
Un album de metal qui ne changera pas la face du monde, mais qui rappelle cette période de la fin des années 80 où le seul but de faire un album était de fournir un moment de bon headbanging. Ce qui est le cas ici. Un peu dans la même mentalité de groupes comme Grave Digger ou encore Running Wild. Pour les fans de ces derniers, il semble que le choix ne se fait plus, car Lonewolf a sorti le meilleur album que les pirates teutons furent incapables de faire en presque 13 ans. Shadowmaker, non. Army of the Damned, oui.