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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Anthony James
(chant)

-Victor Corral
(guitare)

-Dustin Georgeson
(guitare)

-Miguel Ortega
(basse)

-Dennis Peraza
(batterie)

TRACKLIST

1) Delusions of Grandeur
2) The Man in the Box
3) Regression to the Meme
4) Venice Is Sinking
5) Reyes
6) Best Laid Plans

7) Au Revoir
8) Panacea
9) Black Water Rush
10) Nightfall
11) Memoire Insuffisant
12) Twelve Days

DISCOGRAPHIE


Art By Numbers - Reticence : The Musical
(2012) - pop néoclassique - Label : Autoproduction



Ça n’est un secret pour personne, j’avais accueilli le magnifique album de The Human Abstract avec une ferveur et un enthousiasme que les écoutes répétées et le temps qui passe n’ont qu’à peine égratigné. Alors quand A.J Minette, le guitariste leader du groupe, propose sur Facebook de découvrir Art By Numbers, groupe qu’il conseille et qu’il loue, c’est sans hésiter qu’on va jeter une oreille dessus. Et ? Ben Art By Numbers peut être défini assez naturellement comme le petit frère de The Human Abstract.

Et à plus d’un titre, puisque les deux guitaristes du groupe ont pris des cours avec ce même A.J Minette qui, du coup, leur fait logiquement un peu de promo. Mais il y a plus : visiblement, les leçons du maitre ont porté leurs fruits et on retrouve donc un certain nombre de points communs entre The Human Abstract et Art By Numbers (en plus des noms de groupes pseudo intellectuels) : un sens de la mélodie efficace,  une approche néo-classique revendiquée et un look vaguement hipster branché sur les bords. Ce qui, hormis pour le look, est de bon augure. Et en effet, Art By Numbers parvient à briller violemment par moment, tout en évitant l’exercice de copie bête et méchant du modèle. Art By Numbers s’inspire, reproduit quelques gimmicks guitaristiques, mais parvient en même temps à se forger une identité et à prendre ses marques dans le monde musical. Sans oublier la technique nécessaire à un jeu riche, fourmillant d'arpèges et de mélodies en tous sens, pré-requis indispensable pour qui veut s'essayer aux sonorités néo-classiques.
La voix, principalement, est l’élément qui sépare le plus les deux groupes. Là où The Human Abstract proposait une balance à peu près équilibrée entre chant hurlé et mélodique, Art By Numbers opte pour du 100% voix claire. Du coup, la musique est moins agressive, presque pop par moment, surtout que la voix de Anthony James se prête parfaitement à ce genre d’exercice : ne vous attendez pas à un chanteur puissant au coffre démesuré, vous seriez déçu. Anthony James a un brin de voix fluet, doux, qui détonne un peu dans le monde du métal et que l’on imaginerait plus aisément à chanter dans un groupe de pop anglaise léger. Mais c’est justement ce contraste qui rend sa voix un peu fragile presque touchante, d’autant que les lignes vocales sont souvent très bien construites  ("The Man In The Box", "Best Laid Plans"…), jouent habillement des caractéristiques vocales du frontman et contribuent puissamment à donner au groupe une identité et qui, il y a gros à parier, va en énerver plus d’un.
Musicalement, il y a un reproche de taille à formuler dès lors que l’on parle de Reticence : The Musical. En effet, pour une raison difficile à comprendre, les titres dépassent rarement les 3 minutes 30. Ce qui donne un peu moins de 40 honnêtes minutes à l’ensemble, mais zut, quoi : certains titres étaient tellement bons qu’ils auraient pu (auraient dû !) être allongés d’une voire de deux minutes. Par exemple la superbe "Best Laid Plans", mariant habillement un jazz/pop à des envolées néo-classique était tellement bien amenée qu’on aurait souhaité lui donner une minute de plus. "Black Water Rush" et "Mémoire Insuffisante" ? Pleines de bonnes idées expédiées en 2 minutes 40. "The Man In The Box" ? 3 minutes toutes rondes. La frustration le dispute à l’engouement, et comme un gourmet devant un excellent plat dont la minuscule portion est perdue dans une grande assiette vide, on se retrouve à en réclamer plus. Pour autant, quand le groupe tombe dans la pop plus classique au niveau des harmonies, on trouve des choses un peu moins réjouissantes comme "Venice Is Sinking" ou "Au Revoir", pas scandaleuses mais qui font un peu tâche et que l’on est du coup moins fâchés de voir se finir assez vite.


Mais allez : Art By Numbers mérite largement nos encouragements malgré les quelques erreurs de jeunesses qui parsèment ce disque, et en particulier le syndrome « 3 minutes edit », sans doute pour favoriser des passages radios mais qui au final frustrent l’auditeur plus qu’autre chose. Mais les guitaristes, modelés par le très doué Minette, ont prouvé leur talent en maitrisant leurs instruments et leur écriture. Le groupe est jeune, et cela se ressent dans leur musique pleine d’enthousiasme, de fougue et d’idées, ce qui au final ne fait que donner un espoir quant au futur du groupe.


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