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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 7/20

LINE UP

-James Rivera 
(chant) 

-Jay Reynolds 
(guitare) 

-Mick Zane. 
(guitare) 

-Mark Behn
(basse) 

-Pete Holmes 
(batterie) 

TRACKLIST

1) New Breed of Godz
2) Hell Rider
3) Against the Empire
4) Branded
5) Sinister Double
6) Circle of Fire
7) Stellar Masters
8) Winds of Death (Angel of Light)
9) Air Attack
10) Chain Gang Woman
11) Slipping Through the Cracks
12) Godz of Thunder

DISCOGRAPHIE


Malice - New Breed of Godz
(2012) - heavy metal - Label : SPV



Avant, la midlife crisis, c'était un processus assez classique : arrivés autour de 45 balais, les mecs commençaient à pleurer leur jeunesse perdue, rappelaient leurs potes dans la même situation, s'organisaient une tournée des bars pour se mettre minable et lever de la chaire fraiche, abandonnaient femme et enfants pour revivre la passion avec une jeune minette, tout ça pour revenir quelques mois plus tard frapper à la porte du foyer familial, la queue entre les jambes, sans avoir l'assurance de voir celle-ci s'ouvrir. Mais ça c'était avant ; parce que maintenant, en plus, ils veulent reformer leur groupe de heavy…

Car mine de rien, des groupes quasi anonymes dans les 80's et qui remettent le couvert aujourd'hui, ça commence à en faire un paquet. Aujourd'hui, c'est le tour de Malice, un combo ricain dans la veine d'Armored Saint fortement influencé par le Priest, qui a publié deux albums pas dénués de qualité mais dont on ne peut pas vraiment dire qu'ils aient accédé à la postérité. Le groupe revient aujourd'hui avec trois de ses membres originaux : or, si Jay Reynolds est toujours resté dans le circuit et doit bien chercher à bouffer depuis la fin des activités de Metal Church, on ne peut pas en dire autant de Mick Zane et Mark Behn qui, hormis un retour avorté sous le nom de Monster au milieu des années 90, s'étaient visiblement retirés du music business. Et puisque l'ancien chanteur James Neal n'est pas de la partie, le trio a fait appel à une vieille connaissance, le plus grand cachetonneur de la côte ouest : James Rivera (consultez sa page Wiki si vous doutez de mes propos). Une fois au complet, Malice a opté pour un drôle de compromis : 4 nouveaux titres et 8 vieux morceaux réenregistrés.
On ne va pas trop s'attarder sur ces derniers. Pour faire court, disons qu'ils se situent dans le style typique du heavy US du début des années 80. Malice a eu la bonne idée d'opter pour une production qui respecte l'esprit de l'époque plutôt que de sacrifier au son moderne surboosté, pas très adapté au heavy traditionnel. Après, est-ce que ces nouvelles versions apportent un véritable plus ? On serait tenté de dire que non. James Neal était un vocaliste assez classique pour l'époque, très à l'aise dans les aigus, et qui savait faire preuve de finesse ; Rivera, lui, c'est un tank façon Ripper Owens : comme il se démerde niveau screamings, il ne peut s'empêcher d'en foutre partout. C'est un peu le Forrest Whitaker du heavy : bien bordé, il peut faire des trucs formidables, mais si vous lui lâchez la bride, il se fout en roue libre et surjoue comme un malade. Et puis bon, même si "Godz of Thunder", "Sinister Double" ou "Air Attack" sont sympas, faut pas rêver : quand un titre est moyen à l'origine, comme "Chain Gang Woman" ou "Circle of Fire", il n'y a aucune raison qu'il soit meilleur 25 ans plus tard.
Les 4 nouvelles compos sont déjà beaucoup plus significatives, car ce sont elles qui vont fournir des indications sur le futur éventuel du groupe. Là-dessus, les enseignements sont beaucoup plus clairs : les mecs, si c'est pour faire ça, c'était pas la peine de remettre le couvert. C'est bien simple, seul "New Breed of Godz" tient à peu près la route, et sans être non plus d'un niveau extraordinaire. Le reste est tout simplement catastrophique, à quelques nuances près. "Winds of Death (Angel of Light)" est une ballade affligeante de mièvrerie, et il ne fallait évidemment pas compter sur les qualités d'interprétation quasi nulles de james Rivera pour sauver les meubles. Le seul moment est sympa est justement le court passage où on ne l'entend pas, avec un chorus de guitare bien trouvé. "Slipping Through the Cracks" aurait pu être intéressante en introduisant un côté hard rock qui change un peu, mais la compo ne décolle jamais en dehors du solo. Le pompon revient à "Branded" : il ne faut vraiment avoir aucune exigence envers soi-même pour oser sortir un titre aussi faiblard.


En résumé, il y a trois possibilités : soit vous connaissez déjà Malice, et alors cet album n'a aucun intérêt pour vous ; soit vous découvrez et vous avez apprécié les vieux titres, et dans ce cas je vous invite à vous pencher sur les deux albums du groupe, avec un chanteur d'un autre niveau que Rivera, surtout que leur production n'a pas trop mal vieilli au cas où cela vous rebuterait ; soit vous avez découvrez et vous avez apprécié les nouveaux titres, et là je ne peux rien faire contre le mauvais goût… Ce qui est sûr, c'est que ce New Breed of Godz est à fuir comme la peste.


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