CHRONIQUE PAR ...
Oni²
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12.5/20
LINE UP
-Chris Barnes
(chant)
-Steve Swanson
(guitare)
-Rob Arnold
(guitare)
-Jeff Hughell
(basse)
-Kevin Talley
(batterie)
TRACKLIST
1) Frozen At the Moment of Death
2) Formaldehyde
3) 18 Days
4) Molest Dead
5) Blood On My Hands
6) Missing Victims
7) Reckless
8) Near Death Experience
9) Delayed Combustion Device
10) The Scar
11) Vampire Apocalypse
12) The Depths of Depravity
DISCOGRAPHIE
Votre chroniqueur préféré va encore une fois faire preuve de son inculture crasse en vous apprenant qu’il ne connait rien à Six Feet Under, si ce n’est que la formation est menée par l’ancien leader des légendaires Cannibal Corpse. Ah oui, il sait aussi que ces américains sont réputés pour leur death ultra basique pas très fute fute. Formule visiblement chamboulée par l’arrivée de sang frais dans les rangs du groupe.
Et pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Rob Arnold, celui-là même qui a fait les beaux jours de Chimaira à la guitare. L’autre nouveauté c’est aussi une double dose de blast-beats avec la brute des fûts Kevin Talley (Daath, Dying Fetus, Misery Index, Chimaira…), on regrettera malheureusement qu’il soit aussi peu exploité cette fois-ci. Il me sera difficile de juger si réelle évolution il y a eu, le vieux Six Feet Under étant très vague à mes oreilles. Une chose est sûre, ça envoie du bois avec une précision certaine. Malgré ça, quelques éléments bien groovy comme le début très death’n’roll de “Reckless” persistent. Les habitués apprécieront le growl gras de Chris Barnes immédiatement reconnaissable. Ses cris de canard se font par contre plus rares (“The Scar”). Peu de solis (mais que fout donc Rob Arnold ?), pas mal de mid-tempo (mais il est connu que le death rapide n’a jamais été leur tasse de thé). Pour le reste, Undead est une succession de « moments » marquants mais mal assemblés. Ce genre de passages qui vous font tiquer quelques secondes « tiens c’est sympa ça » mais vite oublié parce que la structure générale ne tient pas en haleine.
Le très bon “The Depths of Depravity” attend ceux qui auront patienté jusqu’en fin de tracklist. C’est certainement le meilleur morceau de Six Feet Under depuis belles lurettes, en tout cas le meilleur morceau de cet album. Ces arpèges dépressifs en introduction qui reviennent frapper fort pendant le break central, s’il y a eu (maigre) évolution, elle doit surement se trouver là, les fans de longue date confirmeront ou pas. Certes ce n’est vraiment pas grand-chose, mais c’est déjà ça de pris pour un groupe dont la renommée en termes de stagnation musicale n’est plus à faire. Chris Barnes lui voit en ce neuvième album une véritable seconde jeunesse du groupe. Ah bon ? De nouveaux musiciens ne suffisent pas mon vieux… Aux oreilles d’une personne qui les écouterait pour la première fois, Undead correspondrait plutôt bien à la définition du death metal selon Six Feet Under telle qu’elle est répandue. La renaissance c’est pas encore gagné… Mais c’est pas désagréable pour autant.
Encore un album fast-food, pas dégueu, pas génial, mais écoutable sans risque de migraine, défoulant sans vraiment atteindre un certain seuil de brutalité exigée par l’extrêmeux. Les fans de death primitif vont sans doute aimer, l’ensemble n’étant guère très recherché. Ceux qui veulent découvrir Six Feet Under aussi probablement car il est bien moins bas du front que certaines sorties du genre ces dernières années (Puteraeon suit mon regard). En fin de compte, c’est un album de death « grand public », mais pour ceux qui cherchent la petite étincelle qui vous donne envie d’écouter et réécouter c’est pas trop ça.