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CHRONIQUE PAR ...

88
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 6.5/20

LINE UP

-Askeroth
(chant)

-Greif
(guitare)

-Sacerdos
(basse)

-Skoll
(batterie)

-Lymania
(claviers)

TRACKLIST

1) Dogma
2) Der Weg Ist das Ziel
3) Ich Trinke Blut
4) Eiskönigin
5) Rache
6) Mein Herz in Ihren Händen
7) Mordlust
8) Macht
9) Busssakrament
10) Vulva
11) Schritte

DISCOGRAPHIE

Antik (2011)
Dogma (2012)

Nachtblut - Dogma
(2012) - gothique dark metal chiant - Label : Napalm Records



Quel est le point commun entre Nachtblut, Sarah Jezebel Deva et Gallhammer ? La réponse, c'est que les albums sortis en 2011 des trois noms ci-dessus sont mauvais. Exécrables, même, et les chroniques de ces derniers dans cet honorable webzine vous ont montrées l'étendue des dégâts. Et certains sont courageux, comme Nachtblut par exemple, qui est de retour ! Planquez femmes et enfants, aujourd'hui, avec les allemands, on se la joue encore gros méchants pas beaux avec des photos promos ridicules et clichées. Dogma succède donc à Antik, pour un résultat à peine moins désespérant et insipide.

Cela veut donc dire qu'il y a quelques améliorations. Oui oui, enfin, quelques, donc pas beaucoup. Et encore, rien que ce terme, il est trop fort, car les points plus positifs se résument à un clavier désormais plus intelligent, qui évite de nous enquiquiner avec une omniprésence qui rendrait allergique, et qui, parfois, vient apporter une touche mélodique sympathique, comme sur "Der Weg ist Das Ziel" ou "Ich Trinke Blut". Le premier cité a même une bonne idée : quelques petites touches martiales qui accompagnent gentiment l'accompagnement industriel. Et même, il faut faire une confidence … le morceau est bon. Oui, vraiment, instrumentalement parlant, il est convaincant et maîtrisé. Les miracles existent ! … mais ils sont très, très limités.
A part ce petit exploit, Nachtblut se vautre encore dans une musique bourrée de clichés à tout va, basique, et à l'intérêt plus que limité. Et moche, de surcroît. Pourquoi ? Parce qu'elle est monotone, plate, sans inspiration, peu intéressante donc, que les refrains sont bateaux, tout comme les rythmiques, et que l'ensemble est totalement pompé à un Cradle of Filth période Thornography (pas la meilleure en plus), ou à Eisregen, qui, soit dit en passant, est un combo de meilleure qualité (et ce en dépit d'un dernier brûlot décevant de leur part). Voyez des guitares en retrait, des titres trop similaires qui se suivent et se ressemblent, une linéarité déplorable, peu aidée par des lignes de chant quelconques et peu modulées.
Résultat, c'est comme dans Antik, on s'ennuie à mourir. Et la formation a beau posséder une production propre, des chœurs mignons de temps à autre ("Der Wieg ist Das Ziel"), ou des passages instrumentaux pas trop mauvais ("Macht", passable), tout y est lassant, imprégné d'un manque d'énergie et d'inspiration qui font peine. Et c'est à se demander comment Napalm Records a pu signer pareille immondice. Mention spéciale à quelques titres qui valent le détour tant on y retrouve une nullité consternante : "Dogma", plus chiante tu meurs, qui ne varie quasiment jamais de tempo et de lignes vocales, ou "Mordlust" qui prend un temps fou à décoller ne serait-ce qu'un minimum. Foutage de gueule ? On va dire que oui.
Et alors le chant, préparez-vous encore une fois à piquer une bonne grosse crise de rire. Qu'est-ce qu'elle est laide, cette voix … du sous Dani Filth, avec un manque de modulation et de souffle, et qui est inexpressive. Depuis l'album précédent, Askeroth n'a fait aucun progrès, continuant dans sa nullité incommensurable. Heureusement que, souvent, le clavier de Lymania vient lui voler la vedette et rehausser un peu l'intérêt de la musique, sinon, on sombrerait dans le désespoir le plus profond à l'écoute de Nachtblut. Ce chant, il va vous coller des migraines, ou des crises de rire, au choix. Ou vous donner envie de vous cogner la tête contre un mur. Mais faites donc une utilité de bien public : c'est celle d'Askeroth sur laquelle on mettra un prix pour sa capture.


Après tout, mieux vaut en rire qu'en pleurer, et Dogma représente un peu ce qui se fait de pire dans le dark metal vaguement gogoth, vaguement black. A peine meilleur qu'Antik, il en résulte tout de même une œuvre insipide et au goût dégueulasse, le genre qui mêle plat réchauffé et vomi. Et si vous trouvez que tout cela semble appétissant, alors cet album est fait pour vous. Mais, amis du bon goût, fuyez devant Nachtblut et sa musique d'une banalité incroyable et d'une monotonie qui semble tirée de vos pires cauchemars. Car maintenant, on ne se pose même plus la question de savoir si les allemands réussiront à être bon un jour : la réponse, c'est un non définitif.


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