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CHRONIQUE PAR ...

88
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 7/20

LINE UP

-Jean-Baptiste Foliguet
(chant)

-Kevin Laymand
(guitare)

-Nicolas Leard
(guitare)

-Sacha Gneouchev
(basse)

-Antoine Epardeau
(batterie)

-Audrey Groensteen
(claviers)

TRACKLIST

1) Opening the Skies
2) Borderline
3) Black Sun
4) The Son of a Crow
5) The Galleon of Credence


DISCOGRAPHIE


Elders' Tales - A Dreamer's Phantasy
(2012) - metal symphonique - Label : Autoproduction



Pas facile de livrer un premier EP. C'est souvent ce qui donnera à beaucoup de gens une opinion sur le groupe en question, comme il s'agit d'un premier contact avec la musique. Et, c'est aussi la toute première étape studio de beaucoup de groupes. Et le combo français Elders' Tales y passe comme n'importe quel autre, avec A Dreamer's Phantasy. Les parisiens seront-ils à la hauteur d'autres jeunes  loups ?

Malheureusement, la réponse est négative. Beaucoup trop de défauts entachent encore cet essai, finalement peu concluant, et le premier vient tout simplement d'une production exécrable. Le mixage de la batterie et des guitares y est très mauvais, et les seuls qui parviennent à peu près à surnager là-dedans, c'est le chant et le clavier, les deux principaux protagonistes de l'histoire. Ce qui est à la fois un piège, et un avantage, car le clavier, lui, est vraiment l'atout principal du groupe : il reste mélodique, nuancé, pas omniprésent mais faisant des apparitions régulières, permettant d'aérer les compositions, et de leur donner une petite touche d'ambiance, comme sur "Black Sun" où ses petites notes sont un régal pour les oreilles.
Ce qui l'est moins, ce sont les fausses notes trop régulières de Jean-Baptiste Foliguet, le chanteur, au timbre néanmoins intéressant. On sent un potentiel évident chez le jeune homme, mais malheureusement, celui-ci est annihilé littéralement pas une maîtrise vocal très hasardeuse, un anglais à couper au couteau et une exagération de l'articulation à en coller des boutons. A force de vouloir tenter d'imiter Tony Kakko, Roy Khan ou Georg Neuhauser, il en perd ainsi toute personnalité dans son interprétation, et doit trouver sa propre voie à lui, sans quoi il sera taxé pendant longtemps de n'être qu'un piètre imitateur, ou, une fois la technique trouvée, un imitateur talentueux, mais imitateur tout bêtement.
Cela s'illustre également au niveau des compositions, où le groupe est encore trop dans l'ombre de ses influences. Kamelot, Sonata Arctica, Nightwish, Serenity, Stratovarius, une liste qui pourrait se rallonger, et perceptible dans de nombreuses parties de guitare, ou de clavier. Ce n'est pas, en soi, le manque d'originalité qui leur porte préjudice, car dans ce genre mélodique, il est difficile de s'extirper du lot et de proposer quelque chose de novateur. Mais ils restent, pour le moment, trop collés aux grands noms du genre. Probablement par sûreté, pour pouvoir toucher la base de fans de ces groupes. On ne leur en tiendra donc pas trop rigueur pour le moment, mais il va falloir qu'ils trouvent matière à évoluer par la suite.
Il y a cependant quelques bonnes idées. "Borderline" est efficace et dynamique, avec un zeste d'entrain non-négligeable, qui donne un peu de sympathie pour ce morceau, qui se démarque très clairement des autres. Il nous fera oublier les trop nombreuses fausses notes présentes sur "Black Sun", et les longueurs de "The Galleon of Credence", un titre encore trop plat, avec les plus grandes difficultés à nous faire tenir jusqu'au bout. "The Son of a Crow" n'est pas à jeter non plus, bien au contraire. Cette petite ballade offre une aération, et même si la performance vocale est encore sur le fil du rasoir, sa montée en puissance est bien amenée, et son agencement construit de manière intelligente. Il y a donc matière à trouver du positif là-dedans !


Elders' Tales a du potentiel, mais encore trop d'erreurs viennent faire du résultat un disque peu mature. Pour l'instant, la formation française ne se démarque pas du lot, et peine à trouver son identité. Cela viendrait certainement avec le temps, et A Dreamer's Phantasy doit servir de base au groupe : comprendre ce qui cloche, bosser les points négatifs et continuer à creuser sur le positif. Bon travail aux parisiens, et bonne route !


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