CHRONIQUE PAR ...
Mayou
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Marku Kuikka
(chant)
-Sami Saarinen
(guitare)
-Jukka Karinen
(claviers)
-Eero Pakkanen
(basse)
-Rolf Pilve
(batterie)
TRACKLIST
1) The Wind
2) Hollow
3) Glass Wall
4) Like A Dream
5) Confidence And Trust
6) Stain
7) Smile
8) Flowers Die
9) Sail Away
DISCOGRAPHIE
Choisir Ouroboros comme titre de deuxième album n’était pas forcément la meilleure chose à faire. C’est vrai, quand on y réfléchit, un serpent qui se mord la queue, ça donne l’impression que le groupe va se répéter, pour nous proposer la même chose que sur le premier opus. Mais heureusement, le symbole a ici une tout autre signification. En fait il ne s’agit de rien de moins qu’un album concept où l’ouroboros, qui représente habituellement le cycle infini de la nature, est appliqué ici aux relations entre humains. Voilà qui a de quoi attiser notre curiosité.
Bon, par contre, autant mettre une chose au clair tout de suite : si vous ne supportez pas Dream Theater, passez votre chemin. Pas que le groupe fasse un copier coller du groupe, mais pas loin. En fait, la musique de Status Minor se détache un peu de celle des aînés, mais un nombre non négligeable de points communs vient s’inviter. La voix, d’abord, classique du metal progressif et technique, aiguë et mielleuse, peut facilement monter très haut et tenir les longues notes, ce qui est toujours impressionnant, certes, mais pas toujours efficace. Toutefois, ici, on ne se plaint pas trop de ces poussées de puissance qui auraient pu être facilement insupportables, ou juste froides et sans saveur. Ça joue son rôle, sans transcender l’auditeur pour autant, mais un chanteur qui n’est pas insupportable, c’est hélas assez rare pour être souligné. L’instrumental aussi, se rapproche de Dream Theater. On a le droit a une technique assez hors du commun, avec des soli tous plus impressionnants les uns que les autres, une puissance dans certains riffs et dans la section rythmique magistrale, ainsi qu’un aspect mélodique exacerbé grâce à des leads bien sentis et toujours ce chant qui rempli bien l’espace que l’on lui laisse.
Un tout dernier point commun avec la légende, musical cette fois. Bah oui, on parle beaucoup des instruments et de la technique qu’ils déploient, mais au final, qu’est ce que ça vaut pour l’auditeur moyen qui n’a aucune idée de ce qu’est une tierce ou un triolet ? Et bien, on retrouve encore une fois ce côté mièvre et mielleux sur certains titres, ce truc qui donne parfois l’impression d’écouter un générique de série télé à l’eau de rose. Toutefois, on pourra féliciter le groupe de ne pas en avoir fait une marque de fabrique et de l’avoir réservé aux ballades, principalement, et de l’abandonner quand on parle plus sérieusement et que la distorsion se fait entendre. Ecoutez donc "Like A Dream", si vous n’êtes pas convaincu. Certains apprécieront la voix féminine, mais cela reste un choix risqué qui ne fera jamais l’unanimité. Mais pouvait-il en être autrement lorsque l’on parle des relations amoureuses, des bonheurs et des tristesses qu’elles engrainent ? C’est du moins ce qu’a dû se dire Status Minor lorsqu’il a composé son album, et le pari est réussi pour le thème général, car on pourrait deviner les paroles rien qu’en écoutant l’instrumental.
Status Minor donne le meilleur de lui-même sur ce second opus, et l’homogénéité de la qualité des titres (difficile de mettre en avant un ou deux titres ou l’inverse) nous permet de penser que ce groupe a un avenir plutôt prometteur. En délaissant des influences trop évidentes, ils pourraient facilement se forger une identité marquée, et monter les marches doucement mais surement du panthéon du metal.