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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

 -Ezra Haynes
(chant)

-Ryan Glisan
(guitare)

-Greg Burgess
(guitare)

-Aaron Donoho
(guitare)
 
-Jordan Belfast
(batterie)

TRACKLIST

Behold (God I Am)
Tartessos: The Hidden Xenocryst
A Path Disclosed
Iconic Images
Twelve
The Azrael Trigger
From The Stars Death Came
Timeline Dissonance
Formshifter
Secrets Of The Sequence

DISCOGRAPHIE


Allegaeon - Formshifter
(2012) - death metal melodeath extrême - Label : Metal Blade Records



Si toi-même tu es une lecteur / une lectrice assidu(e) de ce cher webzine, tu te souviendras peut-être que le premier Allegaeon, ici, on avait plutôt kiffé. Un groupe mariant aussi bien bourrinage et mélodie, ce n'est pas si courant. A la limite, c'est devenu de plus en plus fréquent dans le metalcore voire le hardcore moderne, où c'est parfois un peu la course à la schizophrénie musicale entre couplets bourrins et refrains posés voire mièvres, mais dans le cadre metal plus « traditionnel » si j'ose dire (death et mélodeath en l'occurrence), c'est plus rare. Le premier Allegaeon était donc une grosse claque, et c'est avec grand plaisir que je me suis attelé à la chronique de leur second opus, le racé Formshifter.

On l'a dit, Fragments Of Form and Function était déjà une bonne grosse claquasse dans la calebasse, d'autant que c'était leur premier album. Il y avait donc une certaine attente autour de ce second album, qui pouvait soit confirmer le talent des bonhommes, soit l'infirmer et renvoyer leur très bon premier opus au rang de miracle, où les Américains auraient cramé toutes leurs cartouches de compositeurs et tari la source de leur talent. C'est le cas pour tellement de groupes... Mais il n'en est rien, car Formshifter est, en fait, un sacrément bon album de melodeath extrême. Pas incroyable, non, pas réellement meilleur que le premier, mais vu que celui-ci était énorme, ça place déjà la barre suffisamment haut pour que le kiff soit largement au rendez-vous. On retrouve donc tous les éléments appréciables de la musique du combo, à savoir une violence non contenue (ça va très vite par moments, notamment sur ''Formshifter'' ou ''Iconic Images''), une capacité à ciseler des mélodies puissantes et racées (''From The Stars Death Came'', ''Secrets Of The Sequence''), les deux allant assez souvent de pair, mais également une habileté à faire groover ses morceaux quand il le faut, et surtout, surtout une technique assez largement au dessus de la moyenne du genre.

En effet, Allegeaon est typiquement ce qu'on peut appeler un combo « pas emmerdé par la technique ». Plans de batterie, master riffing, solis de barges, morceaux cohérents mais jamais dénués de complexité dans leur construction, tout y est. Même le chanteur fait preuve d'une technique supérieure à celle de beaucoup de ses petits camarades hurleurs, en explorant plusieurs types de vocaux hurlés (un peu tout sauf le chant clair en fait !), et ce avec une maitrise certaine. Du très haut niveau donc, et ça fait rarement de la merde quand on oublie pas d'écrire des vrais morceaux et de ne pas se cantonner à de la démo technique vaguement mise en chansons. Sur ce point, pas d'inquiétudes, Allegeaon sait composer des vrais morceaux, très progressifs, carrés, et ça commence dès la première piste, l'impressionnante ''Behold (God I Am)'', qui fait passer l'auditeur par un peu tous les états, du plus mélodique au plus violent malgré une progression des plus académiques. Après, certains morceaux sont tout de même très génériques et ont des constructions assez similaires (genre ''The Azrael Trigger'' avec son architecture à base de « riff méga rapide en attaque, le même en plus lent sur les couplets suivi à la double pédale » , schéma repris plusieurs fois, sur ''Timeline Dissonance'' notamment), ils marquent donc nettement moins l'oreille. Allegeaon sort également un peu parfois de sa zone de confort (mais assez peu) pour proposer des riffs plus orientés djent / groove métal (''Formshifter''), mais retourne bien vite à ses kiffs thrash mélodeath bourrés de leads. Un très solide album donc, un peu en forme de pavé avec ses morceaux facturant rarement en dessous de 5 minutes la pièce.


La densité du tout et l'aspect assez générique de certains riffs déjà pas mal entendus (mélodeath oblige), notamment chez Arch Enemy, ainsi que les constructions ayant un peu tendance à se répéter ne rendent pas aisée l'identification d'un ou deux gros tubes (à part le massif ''Iconic Image'' et ses leads fabuleux), mais l'ensemble est de très grande qualité et démontre toute la maitrise d'un groupe complètement maitre de son sujet.  A écouter si vous êtes en mal d'old school bien virulent remis au goût du jour, vous ne serez franchement pas déçus ! Un groupe qu'on continuera à suivre avec plaisir.


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