CHRONIQUE PAR ...
Mayou
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Carlsten "Lizard" Schulz
(chant)
-Markku Kuikka
(chant)
-Lars Eric Mattsen
(guitare+basse+claviers)
-Christer Jansson
(batterie)
TRACKLIST
1) Until The Day
2) Dance With The Devil
3) Angel Shed A Tear
4) Bleeding Dry
5) Rise Up !
6) Crashing Through
7) Somewhere Else To Be
8) Gates Of Oblivion
9) Keep Us Afloat
10) Without My Angel
DISCOGRAPHIE
Le power est l’un des styles metallurgiques les plus représentés et prolifiques, autant en terme de quantité que de profits. Et c’est vrai que lorsque l’on entend ces mélodies épiques, ces ambiances enchanteresses qui vous emportent dans des royaumes aux grandes steppes survolées par des dragons combattant le mal, on retombe facilement en enfance, et on oublie vite nos soucis. Et comme le divertissement est le but premier de la musique, ce succès est largement justifié. Mais comme partout, il faut faire le tri entre le bon et le mauvais power. C’est là que j’entre en scène.
Book Of Reflections est le projet d’un seul homme : Lars Eric Mattsson. Guitariste finlandais à la renommée grandissante, il fonde après plusieurs projets épars son propre groupe, avec lequel il sort trois albums, dont le petit dernier Relentless Fighter. Si la qualité des deux opus précédents reste à prouver, ce nouveau né marque déjà une évolution marquée pour le groupe. Le power est ici bien plus présent, et l’on noterait même une touche néo classique à la Malmsteen. Qu’est ce qui a changé pour permettre cette évolution ? Et bien, notre guitariste peut déjà se vanter d’un line up équilibré. En effet, s’ils ne sont pas tous connus et reconnus dans le milieu metal, il est néanmoins très clair à l’écoute du skeud que le boulot est fait, et bien fait. On notera l’apparition entre autre au chant de Carsten Schulz (Evidence One), et de Markku Kuikka qui a déjà fait ses preuves au sein de Status Minor et leur album Ouroboros. Pour le reste, Lars fait quasiment tout tout seul, que ce soit la guitare, la basse ou même les claviers. Et on peut même dire qu’il s’agit d’un virtuose, particulièrement à la six cordes, les soli étant tous plus techniques et bourrés de feeling les uns que les autres.
Et question musique, qu’en est-il ? Et bien, si les précédents albums ne sont pas tous de qualité rayonnante, on pourra au moins céder au Finlandais celle de celui-ci. Le power proposé ici se différencie quelque peu des nombreux autres groupes se développant dans le même style, grâce à une touche hard rock chopée chez Malmsteen et le heavy des années 80. On pourrait même remonter jusqu’aux années 70 pour le clavier au son typé, bien que du coup peu agressif, chacun se fera sa propre opinion sur ce son original pour ce type d’album. Des refrains épiques et très facilement assimilables sont légion, pour notre plus grand plaisir, avec des titres comme "Until The Day" ou "Dance With The Devil", ce qui permet de commencer sur une note efficace et rentre dedans. Ces titres sont servis, on l’a dit, par des voix maitrisées de bout en bout, et des chœurs rajoutant une touche épique fort plaisante. Mais le gros plus du groupe se trouve dans les soli de la tête pensante du groupe. Autant aux claviers qu’à la guitare, ils apportent toujours la dose suffisante de néo-classique et de mélodies imparables, tout en restant agressifs. Des bons refrains et des soli magnifiques : que demande le peuple ?
Au final, on a affaire ici avec un groupe représentant une vraie perle de power symphonique. Pourtant, ce n’est pas la qualité de ce skeud qui me permet d’affirmer cela, mais bien l’évolution constante de ce groupe. Si elle n’est pas forcément musicale, on sent un travail toujours plus grand, et une qualité augmentant sans cesse. On peut donc légitimement s’impatienter pour le prochain, qui sera surement encore meilleur. En attendant, on se contente largement de Relentless Fighter qui fait le job, et qui le fait bien.