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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Nicola Bavaro
(chant)

-Domenico Mele
(guitare)

-Alyosha Danisi
(basse)

-Max Marzocca
(batterie)

TRACKLIST

1) Morgue Feast
2) Leechlord
3) Quarantine Of Leprosy
4) Flesh Of A Sick Virgin
5) The Skate Crawlers
6) Undead Awake
7) Elmer The Exhumer
8) Dead Shall Rise (Terrorizer cover)

DISCOGRAPHIE


Natron - Grindermeister



C’est tout de même une drôle de démarche. Imaginez que vous soyez aujourd’hui un dessinateur de BD reconnu. Mais voilà, quand vous ouvrez une de vos premières créations, vous ne pouvez vous empêcher de trouver votre trait immature, les couleurs bancales, la mise en page déséquilibrée… bref, vous êtes naturellement critique envers cette œuvre de jeunesse. Et tandis que vos admirateurs attendent de vous une nouvelle BD, vous leur dites : « eh non, désolé les gars, je vais redessiner "Les Aventures de Super Captain Blood contre les martiens cyborgs", parce que cette BD méritait un meilleur traitement ». Vous savez quoi ? Il y a gros à parier que vos fans, ils seront déçus.

C’est exactement ce qu’a fait Natron : Grindermeister est en fait composé de six titres (sur huit) provenant de leur album de 1997, Hung Drawn & Quartered. Ce qui change ? La production. Certes, celle de 1997 était spécialement mauvaise, avec cette volonté de reproduire celle d’Effigy Of The Forgotten (Suffocation) de 1991 avec des guitares très grasses et lourdes. Résultat : un échec bien violent, avec une batterie sonnant comme une casserole et un gros déséquilibre dans les niveaux. Qu’à cela ne tienne : 15 ans plus tard, le groupe italien décide de réenregistrer tout ça. On pourra débattre sur le bien-fondé d’une telle initiative, surtout que le groupe n’a rien sorti de nouveau depuis 2009, et que les fans auraient surement bien plus apprécié de nouvelles compositions.
Alors certes, le résultat est très sympa. La production est infiniment meilleure, et le tout, finalement, sonne très moderne : un bon gros death technique, autant influencé par Suffocation que par Cannibal Corpse, puissant et ravageur, surmonté d’un growl efficace et bien posé rappelant tout de même pas mal celui de Mullen. Pas de doute, la musique y a gagné en efficacité et pourrait facilement passer pour une création d’aujourd’hui, le brutal death technique (et le death en général) étant de toute façon relativement intemporel, n’évoluant que dans la production et via les nouvelles technologies mises à disposition des musiciens. Alors un bon album en 1997 avec une prod' pourrie reste un bon album en 2012, mais avec une bonne production. Quant aux deux titres restants, l’un d’eux est lui aussi tiré d’une vieille démo (Unpure, en 1996) et le dernier est une reprise dispensable d’un vieux titre de Terrorizer… Non, décidément, rien de neuf sur cette galette…


L’hésitation entre la déception et l’enthousiasme ne permet donc raisonnablement pas de se réjouir outre mesure pour Grindermeister, titre assez peu italien quoique sympathique. Hors contexte, on a là un bon album de brutal death. Mais reste l’impression d’être en présence d’une solution de facilité voire d’une pur produit marketing. Les gars, envoyez la suite…



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