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CHRONIQUE PAR ...

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Seth
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Marco Coppotelli
(chant)

-Emanuele Matricardi
(chant + guitare) 

-Ivan Palmieri
(guitare) 

-Simone Cardini 
(claviers)

-Marco Lo Presti
(basse)

-Nicola Petricca
(batterie)

TRACKLIST

1)Evershine
2)Angel/Killer
3)Run
4)Demon's Ride
5)The Storm
6)A Chance to be Free
7)Here we Come
8)Faith and Dreams
9)Where Heroes Lie

DISCOGRAPHIE

Renewal (2012)

Evershine - Renewal



Un look de fans de Nickelback, une pochette d’album qui entrera sans problème au panthéon des pochettes power metal bien kitsch (mention spéciale à Stratovarius et ses dauphins), un nom de groupe qui ne sera pas sans évoquer des hotels de charme cinq étoiles sur la côte indienne…  Je vous présente Evershine, une groupe de « power » metal italien qui marque le début de sa carrière avec ce premier album du nom de Renewal. Si vous pensiez avoir tout vu en matière de power metal…

…alors il ne sera pas forcément nécessaire pour vous de vous arrêter en chemin pour écouter Evershine. Le terme power metal a rarement aussi mal qualifié le style pratiqué par un groupe. Il est vrai que comme le nom l’indique, écouter du « power » metal signifie que l’on s’attend inévitablement à quelque chose d’un minimum « puissant », pour ne pas dire viril et guerrier. On ne peut nier que cette dénomination a quelque peu perdu de sa superbe au cours des dernières années tant les groupes se sont multipliés dans le style, au talent et au charisme pour le moins inégal. Si des groupes ont porté haut l’étendard du genre tels Gamma Ray, Mystic Prophecy ou même Blind Guardian et Edguy dans des styles associés, l’on ne peut nier que l’appellation power a clairement perdu en virilité avec des groupes comme Hammerfall, Heavenly ou même Stratovarius cité plus haut, plus ancien. Cela ne signifiait pas pour autant que la musique perdait en qualité, surtout dans le cas ou ces groupes innovait sans peine et apportait fraicheur et nouveauté au style. Mais le problème n’intervient vraiment que lorsqu’une nuée de groupes de la même trempe fait suite aux groupes fondateurs, n’apportant rien de nouveau et ne transpirant pas vraiment le charisme ni la rockstar attitude. Evershine joue une musique honnête et correcte, sans plus. On ressent l’envie de l’envolée lyrique, la motivation louable dans la voix suraiguë si caractéristique du genre et les solos néo-classiques exécutés à la perfection (mais cependant peu créatifs), on perçoit sans peine les mots clés (« the power », « be free », « fight », « heroes »… autrement dit toutes les grandes lignes du  « power metal pour les nuls »)… Bref tout est là. Nul doute qu’Evershine a bien appris la leçon du parfait petit groupe de power. Ils ont juste oublié d’incorporer la touche personnelle qui aurait donné un aspect moins scolaire à la recette.
Il n’y a bien sûr pas que des mauvaises choses à tirer de ce Renewal, l’avantage lorsqu’on suit un manuel à la lettre est que l’on fait rarement des fausses notes dans le strict contenu. L’album est donc bien mené, les influences néo-classiques honorées par les solos, le tout guidé par une voix typée Angra / Stratovarius donnant un aspect simplement agréable à l’ensemble. Une influence japonaise est d'ailleurs à noter, pleinement assumée par le groupe ; toute la virilité du J-rock japonais vous frappera d’ailleurs de plein fouet à l’écoute d’Evershine. A maintes reprises, on aura des riffs sympathiques comme sur l’intro de "Angel / Killer", sur le rapide "Demon’s Ride" ainsi que sur la chanson de conclusion "Where Heroes Lies" qui est d’ailleurs un bon choix de fin puisqu’elle fait partie des meilleures de l’album avec une ligne de chant légèrement plus originale ainsi qu’un petit côté mélancolique bienvenu après quarante minutes de speed metal effréné. A noter également qu'il n'y aura aucune trace de la ballade syndicale sur cet album. Un élément relativement étonnant d’ailleurs, tant les Italiens s’étaient plux jusqu’alors à observer à la lettre les enseignements du « power metal en 10 leçons ». L’avantage sera qu’il n’y aura pas de perte de rythme en court, l’album gardant une cadence sans faille du début à la fin.


Il est vrai que Renewal est un premier album et qu’il est toujours difficile au début de se détacher complètement de ses influences. Pour l’instant, Evershine ne brille donc pas tant que cela (désolée, il fallait que je la fasse). Mais il est certain que le groupe trouvera son public ; vous aimez les claviers écoeurants, les pseudo envolées lyriques et les jeunes Italiens prépubaires ? Vous avez toujours rêvé d’écouter un sous Stratovarius, le talent en moins ? N’attendez plus : Evershine est fait pour vous.


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