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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Daniel Bryntse
(guitare + batterie + chant)

-Magnus Björk
(guitare + chant)

-Tobias Björklund
(basse + chant)

TRACKLIST

1) Lies
2) Broken
3) Veil Of Nothing
4) The Worm 
5) Through Silent Skies
6) Twilight Dreaming
7) Dying Alone

8) Failure
9) Joust
10) He Who Comes With The Dawn

DISCOGRAPHIE


Withered Beauty - Withered Beauty
(1996) - dark metal - Label : No Fashion Records



Pof (meilleure intro de tous les temps), nous revoilà en Suède, sous des mètres de neige, pour redécouvrir des perles oubliées de black / death mélodique, ou dark metal. Aujourd’hui, tonton vous sort de son placard Withered Beauty,  un trio qui n’a sorti que cet album éponyme avant de splitter. Un split fortement dommageable au vu de la qualité globale de cet album…

Premier point que l’on peut noter, les 3 gus chantent, produisant respectivement un growl typé américain, une voix black prédominante et enfin une voix claire superbe. L’album a été enregistré au studio Abyss de Peter Tätgren, et, disons-le bien, pour un résultat assez étonnant : les guitares, relativement massives au demeurant, peuvent être assez dures à discerner par moment. Le son, parfois trop coincé dans les basses complique l’assimilation de l’album et pourra demander une petite adaptation. L’assimilation, d’ailleurs, parlons-en. Autant le dire, si vous pensiez écouter le bousin une fois en croyant que vous auriez l’essentiel en tête, sautez par la fenêtre la plus proche. Le groupe balance de nombreuses cassures, multipliant les changements de rythmes ("Lies" de 8 minutes), balançant des intro acoustiques trompeuses ("Lies" encore, méfiance requise à la première écoute).
Notons que les trois lascars ont le souci du détail et de l’arrangement, entre l’orgue de "Veil Of Nothing", le riff en mode « je m’arrête et je recommence » de "Twilight Dreaming", l’interlude "Through Silent Skies" (dans l’esprit du "Crimson Towers" de la bande à Nödveit) ou bien les passages acoustiques typiques du genre (l’ombre de Dissection plane toujours). En revanche, le trio produit une musique plus violente (le son et la production bordélique devant aider d’ailleurs) que leurs illustres prédécesseurs. Les riffs, pour les évoquer, charcutent plus, cherchant moins à aller dans les contrées mélodiques que ceux des autres groupes du genre. Les gus sont donc plus radins sur les contrepoints, bien qu’ils sachent les dégainer de façon assez heureuse ("The Worm", "Dying Alone"), mais agrémentent parfois leurs morceaux de solos ("Joust", "Failure").
Pour trouver des points faibles, disons que certains passages sont dispensables (mais raccourcissez-moi donc l’intro de "Twilight Dreaming" !). On pourra aussi trouver "The Worm" moins inspirée, allongeant la durée, déjà conséquente de l’album, pour rien. L’enchaînement des 4 morceaux finaux coupe heureusement court à toute critique, là où certains albums s’essoufflent de triste façon : entre un "Dying Alone" speedé et enchaînant les riffs tueurs, qui donne la pêche comme pas permis (malgré un passage central  à tendance mystico-mélodique avec un solo caché derrière la voix), un "Failure" qui se la joue longue procession glacée avec des contrepoints réussis, un "Joust" revenant méchamment en guise de dernier parpaing avec ses passages saccadés et enfin…
Que serait cette critique si je n’évoquais pas le dernier morceau  "He Who Comes With The Dawn" ? C’est simple, on tient la quintessence du genre, pourtant sans qu’il contienne de chant black ou death. Un morceau instrumental me direz-vous ?  Et bien non, on n’y entend que la voix claire, mais alors quelle voix claire! Elle crée à elle seule des mélodies qui renvoient aisément les Beatles dans les jupes de leurs mères, et évoque du chant grégorien. Et s’il n’y avait que ça… ce chant si magnifique est en plus secondé par un travail magistral sur les guitares, qui tantôt produisent de courts accords glacés accompagnés de mélodies élégantes, tantôt revêtent leurs parures acoustiques afin d’offrir une diversité bienvenue au morceau. En bref, amen, la douceur nécessaire après le bordel d’avant, on redescend doucement sur terre, lessivé, mais heureux.


Un album très réussi donc, même s’il aurait mérité qu’on lui retire quelques passages afin de rendre l’ensemble plus lisible. Sûrement une des perles les plus injustement méconnues du petit monde du metal extrême suédois.


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