CHRONIQUE PAR ...
Yannoch
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13.5/20
LINE UP
-Sam Hardaker
(arrangements)
-Henry Binns
(arrangements)
-Sia Furler
(chant)
-Sophie Barker
(chant)
-divers guests
TRACKLIST
1)I Have Seen
2)Polaris
3)Destiny
4)Give It Away
5)Simple Things
6)Red Dust
7)Distractions
8)In the Waiting Line
9)Out of Town
10)This World
11)Likufanele
12)End Theme
DISCOGRAPHIE
Zero 7 est l’oeuvre de deux anglais du nord de Londres, à savoir Sam Hardaker et Henry Binns. Avant de lancer deux EP à la fin de l’année 2000 limités à 1000 exemplaires, les deux compères anglais ont travaillé comme ingénieurs du son sur l’album OK Computer de Radiohead et contribué aux productions de Lenny Kravitz… puis ils sortent officiellement leur premier opus le 23 Avril 2001. Cette première production voit la participation de nombreux personnages, apportant tous leur propre savoir et du coup une harmonie impressionnante.
Quelle douceur… Cet album est un délice, vous naviguez paisiblement et sans danger dans un univers où le mot guerre n’existe pas (ah, si seulement…). Alors que demander de plus ? laissez vous bercez par des plages purement instrumentales tels que "Polaris" où l’on perçoit quelques percus en sourdine… L’ensemble est léger et si digeste que l’on ne peut refuser cette invitation à la paresse… Tout comme sur "Give It Away" où trompette et guitare sont maîtrisées à la perfection. Cette plage, au fil des secondes, tend à se rapprocher quelque peu des productions du groupe français Air… A vous de faire le rapprochement ! Même constat avec "Red Dust", seulement il serait absolument faux d’avancer que ce groupe est une simple réplique de Air, oh que non !
Sia Furler que nous retrouvons sur "Distractions" a tôt fait de vous faire oublier cette pensée fugace : un rythme accrocheur suppléé par les magnifiques violons de Sally et la voix impliquée de Sia… La musique est encore plus douce et plus chaude sur "In The Waiting Line" avec ici la voix de Sophie Barker et la guitare de Dedi Madden. Zero 7 a réussi à produire un album plaisant, facile d’accès. Peut-être un peu trop d’ailleurs ; leur musique n’a rien de révolutionnaire, mais nous pouvons avancer que celle-ci est « belle » voilà tout ! On ressent un travail important dans les arrangements, qui restent fluide et efficace, comme en témoignent les pistes "Likufanele" et "End Theme".
Ces deux dernières plages voient un subtil mélange de violons, percussions, basse, batterie et cordes pour un résultat qui se rapproche assez des productions d’un orchestre classique. Classe, grandeur, et savoir sont des mots qui viennent à l’esprit lorsque nous nous attardons sur ces morceaux. Parallèlement, "This World" et "Simple Things" se distinguent également, avec une petite touche de tristesse colportée par la voix suave de Mozez. Quelques nuages viennent temporairement obscurcir le ciel, comme pour nous rappeler que le trip-hop possède aussi une facette teintée de nostalgie et de mélancolie que nous retrouvons beaucoup plus chez d’autres artistes tels Alpha et son premier album Come From Heaven.
Au final, cet album de trip-hop reste une production très accessible. L’ensemble est maîtrisé avec brio et le soleil rayonne presque à chaque écoute... Le calme, la sérénité vous entourent délicatement… reposez vous un instant ! Le duo anglais a su développer un son bien personnel, où l’on ressent aisément le souci de la perfection ! Un disque qui passe très bien en musique de fond lors de soirées tranquilles entre amis, mais également pour s’endormir en toute quiétude. A noter la présence d’un disque bonus avec Roni Size, Photek, Richard Dorfmeister et Naked Music pour un résultat beaucoup plus remuant… Avis aux amateurs !