CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-I Hate
(basse+batterie+chant)
-Nil
(guitare)
-Totalscorn
(chant)
TRACKLIST
1)Discipline Of David
2)Intro
3)In Odium Veritas
4)Superior Creed
5)Dreams For Ingrates
6)Human Delirium
7)Thorn
8)Bluescreen (The Enemy)
DISCOGRAPHIE
Petite mise au point tout d’abord. Ceci n’est pas un nouvel album. C’est plus une compilation de vieux titres d’une démo du groupe réédités et d’autres inédits. Voilà pour la petite histoire. Après, Oaken Shield oblige, il s’agit d’un groupe bien obscur avec une grosse préférence pour le black metal. C’est donc sans surprise qu’on retrouve une production très crue et tous les poncifs du genre. Attendez ! J’ai dit poncifs mais je n’ai pas dit qu’il fallait fuir. Les poncifs ont du bon des fois. Et dans le cas qui nous intéresse, apparemment Zavorash a le poncif bon.
Zavorash, bon, déjà le nom ne vous dit rien. Mais on peut supputer que si réédition il y a, reconnaissance dans l’underground il y a pour ce groupe. Et qui dit ça, dit peut-être bonne musique. En tout cas, bien true. Et ça c’est sûr, Zavorash opère dans un black metal d’obédience true. Pas de doute, car entre une production garage, des riffs rapides et simples et une batterie blastante, la confusion ne peut se faire. Nous voilà donc avec du true black mais pourtant, le groupe réussit à ne pas sombrer dans le ridicule. Les riffs tiennent la route malgré leur évidente simplicité et parviennent à délivrer une ambiance froide et sombre à l’auditeur. Ca tombe bien, c’est tout ce qu’on demande à un album de true black. D’ailleurs, ces riffs arrivent à nous transmettre un certain côté acéré par leur rapidité qui n’est pas pour déplaire. En fait, le groupe fait même terriblement penser à certaines pointures du genre, mais impossible de vous dire lesquelles, j’ai un terrible trou de mémoire.
Au-delà de ces riffs supersoniques comme le veut la règle, le groupe balance la purée avec vigueur et détermination. Une détermination qui n’est pas le seul argument du groupe puisque même si le niveau technique de l’ensemble est faible, c’est joué comme il faut et il n’y a pas à se plaindre de riffs approximatifs ou de batterie hasardeuse. Ca c’est bien aussi. Maintenant passons si vous le voulez bien au chant. Bizarrement le groupe essaie de se démarquer de la masse de ce côté-là et il faut avouer que ce n’est pas très réussi. Le chanteur ne s’égosille pas sous la torture mais plutôt donne dans un mix bâtard de black et de death qui ne fonctionne pas vraiment. Franchement, autant faire un bête raclage de gorge comme le veut la tradition. Ce n’est pas dur à faire et puis on est sûr que ça marche (sauf quand on s’appelle Abbath). Enfin bon, tel est le cas et nous ne nous acharnerons pas à la mort, mais le fait est suffisamment notable pour être noté. En fait, pour aller encore plus loin dans cette allitération je dirais qu’il dénote dans la musique. Parmi tant de true, que vient faire cette expérimentation (le mot est trop fort) ?
Quoiqu’il en soit, cela ne suffit pas à détruire la galette qui fournira sa dose de black bien black à tout amateur du genre. Les riffs sont convenus, le rythme aussi mais c’est bien fait et le son réjouira les tympans des puristes. Il n’y a donc pas trop matière à se plaindre à part le chant finalement. Et puis le disque est d’une rare homogénéité. Bien sûr ne cherchez aucune révolution ici. N’oubliez pas toutefois qu’il ne s’agit que d’une réédition d’une démo agrémentée d’inédits.