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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Clément H.
(chant)

-Joris B.
(guitare)

-Guillaume B.
(basse)

-Riad H.
(batterie)

TRACKLIST

1) They Are Only Me
2) Welcome Home
3) Ashes of Pity
4) As I Descend...
5) ... Into Storms of Cries...
6) .... Like a Thousand Thin Black Tears
7) The Silence, and Nothing
8) An Ode to Passion

DISCOGRAPHIE


The Prisoner - The Silence, and Nothing...
(2012) - black metal - Label : Melancholia Records



Un prisonnier décharné qui monte vers la lumière dans le style de Fas de Deathspell Omega, telle est la pochette de ce premier album des Français de The Prisoner. Cette ascension se veut-elle la représentation d’une musique qui nous mène à la lumière ? Ou alors l’avertissement que nous sommes près de nous brûler les ailes tel Icare ? Aucune idée, mais la notion de mystère est bien là et c’est elle qui va servir de base aux écoutes à venir.

Et ça commence fort. Dur dans la cogne, acéré dans le riff et déchiré dans le chant, cette première "They Are Only Me" donne le tournis. Toutefois pas autant que les promesses qui furent faites lorsqu’on m’a présenté l’album : une bombe extrême blackisante. Oui, cette première écoute donne du grain à moudre, sauf qu’il n’y a pas cette connexion intense qui s’opère avec la musique. Qu’à cela ne tienne, pour faire une chronique, il faut dominer la musique par les écoutes multiples. Et comme par miracle, le déclic se fait après la troisième écoute. Soudainement, The Prisoner happe à la gorge pour ne plus jamais lâcher sa proie.
Les riffs stridents lacèrent les tympans tandis que les plaintes déchirées du chanteur viennent planter leurs dagues dans notre âme. Le son prend une amplitude impressionnante par sa dynamique organique et chaude. L’album a été mixé à l’ancienne et cela donne un résultat final fabuleusement naturel, parfait mélange de black froid et de définition moderne sans être synthétique. Et surtout les compositions révèlent leurs richesses. Les riffs sont nombreux, les soli ne rechignent pas à la tâche et les rythmes se diversifient pour laisser transparaître un monde plutôt futuriste où la torture de l’âme domine.
Chaque chanson apporte son idée, ses riffs personnels, originaux et toujours dans le même ton du déchirement. Riffs solidement portés par une batterie qui insuffle une vie tantôt écrasante, tantôt implacable mais qui sait manier les subtilités sur les charlets pour ravir les amateurs de détails. La basse sait également montrer ses rondeurs comme pour démontrer que chaque instrument a été pensé dans sa spécificité et non comme un simple accompagnement pour les éternelles guitares. Néanmoins, ce sont bien ces guitares extrêmes, blackisantes et néanmoins metalliques en général, qui fournissent à cet album une incroyable richesse, dans ses ambiances, dans ses riffs et dans ses sentiments, très forts.
On prend au final un pied incroyable à passer d’un titre à l’autre dans une homogénéité impeccable dans la qualité. L’intensité baisse très rarement, et plus qu’un titre, on veut alors louer un album qui porte très haut les couleurs de l’étendard metal extrême. Le plus extraordinaire dans tout cela est la maturité évidente de l’ensemble alors qu’il s’agit d’un premier effort. The Prisoner possède-t-il déjà un lourd passif dans la scène ou des concerts multiples ? Car le résultat final laisse coi tant on dépasse ici le simple déferlement de rage haineuse d’un premier opus. The Silence, and Nothing... pose les bases d’une superbe carrière qui devra prouver qu’elle sait rester à la hauteur.


Enorme surprise au final que cette puissante découverte française venue de nul part. Du statut de simple bonne surprise, on passe à la révélation qui fait saliver pour les joutes futures. Celle qui nous intéresse aujourd’hui est un grand moment de metal extrême qui ne peut pêcher que par sa grande homogénéité qui, au final, ne débouche pas sur LE moment. Ce serait gênant si la totalité de l’album n’était pas aussi bonne.


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