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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Craig Pillard
(chant+guitare)

-John McEntee
(guitare)

-Ronnie Deo
(basse)

-Jim Roe
(batterie)



TRACKLIST

1) Golgotha
2) Devoured Death
3) Blasphemous Cremation
4) Rotting Spiritual Embodiment
5) Unholy Massacre
6) Entrantment Of Evil
7) Christening The Afterbirth
8) Immortal Cessation
9) Profanation
10) Deliverance Of Horrific Prophecies

DISCOGRAPHIE


Incantation - Onward To Golgotha
(1992) - death metal occulte - Label : Relapse Records



Formé en 1989 à New-York, Incantation est l’un des trois groupes qui, avec Suffocation et Immolation, représentent le death metal à la new-yorkaise (ou NYDM pour les intimes). Malheureusement, contrairement à ses deux camarades qui connaîtront un succès relatif, Incantation restera cloîtré au rang de groupe pour connaisseurs. Comment expliquer ceci ?

On pourrait évoquer la musique nettement plus crasseuse et tout droit sortie des bas fonds de la Terre. La thématique principale n’est d’ailleurs pas très difficile à trouver chez ce groupe : on crache sur la religion et on pille l’église. Seulement voilà, il y a le bon pilleur d’église et le mauvais pilleur d’église. Le bon pilleur d’église, il pille l’église et il crache sur la croix, alors que le mauvais pilleur d’église, il pille l’église et il crache sur la croix quoi. En ce sens Incantation représente mieux le death metal que n’importe qui : il personnifie la crasse, la violence, et adjoint même à son propos le blasphème si cher aux groupes de black. C’est un trait que l’on distingue nettement dans Onward To Golgotha (Golgotha étant la colline où a été crucifié Jésus), avec des titres aussi divers que "Unholy Massacre", "Profanation" ou "Christening The Afterbirth". Mais, non content d’en parler, le quartet le fait aussi ressentir. Son verbe est dicté par le Malin. Craig Pillard, et son gosier à la profondeur insondable s’exprime avec la voix de sa Seigneurie Infernale (le groupe précise d’ailleurs qu’aucun effet n’a été ajouté à la voix, c’est dire). La production est donc parfaite, les guitares couinent, grincent, ne flattent jamais l’oreille. La notion de mélodie a été depuis longtemps balayée des terres désolées où nous transporte la formation.
Dans cet amas putride, tout l’effet vient des basses, reines du mixage, avec des six-cordes accordées six pieds sous terre, qui n’ont rien à envier aux monstres de Floride qui avaient envahi le Morrisound quelques années avant. Et ce premier album révèle déjà parfaitement la dualité qui fait tout le jus d’Incantation : l’alternance entre tabassages dissonants à base de blasts, qui vous seront servis dès le début de "Golgotha", et les ralentissements pachydermiques (le refrain assez mémorable de "Christening The Afterbirth" qui explore de nouvelles profondeurs), parfois riches en harmoniques artificielles qui siffleront diaboliquement à vos oreilles, déjà meurtries par les ravages telluriques causés par de tels moments. On a même droit à quelques notes de clavier sur ce même "Christening The Afterbirth", avant la reprise des hostilités. La durée de l’album permet à ceux qui apprécient moins ce genre de déchaînements sombres de déceler une certaine redondance au fil des titres, mais les autres y trouveront leur compte de la plus belle des manières. Mais les premiers auront tout de même la bonne foi de remarquer la légère aération (blastée certes) que constitue le trémolo mélodique d’ "Immortal Cessation".


Incantation fut donc en son temps (et aujourd’hui encore d’ailleurs) un pionnier, mélangeant joyeusement un death metal sale et énervé avec du doom et du black pour en tirer la mixture la plus repoussante possible. C’est peut-être cette orientation stylistique qui ne leur a jamais permis de percer. Pourtant, la formule proposée a pour elle une constante qualité (dans les trois premiers albums, du moins), et un charme non dissimulée, permettant à chacun d’assouvir ses bas instincts avec une musique directe et sans concession.


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