CHRONIQUE PAR ...
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Efthimis Karadimas
(chant)
-Evan Hensley
(guitare)
-Constantine
(guitare)
-Stathis Cassios
(claviers)
-Stathis Ridis
(basse)
-Jörg Uken
(batterie)
TRACKLIST
1) Phaethon
2) Oberon & Titania
3) Colonized Cultures
4) The Nightwatch
5) Stellar Parallax
6) Hubris
7) The Reptile Gods
8) Hyperion
9) Akhenaton, the 9th Pharaoh of the 18th Dynasty
10) The Sand Reckoner
11) Astropolis
DISCOGRAPHIE
Entre Rotting Christ, Nightfall et Septic Flesh, nos amis grecs ont bien de la chance ! Et comme vous suivez bien, vous devinez sans peine qu'on va parler d'un groupe faisant parti de ce trio, aujourd'hui. Et bien sûr, ce sera… le second ! A nouveau sur le devant de la scène grâce à une sortie du nom de Cassiopeia, nous avons le plaisir de retrouver ce combo à la musique qui fait preuve de personnalité et de puissance, ce qui leur octroie à chaque fois un certain charme.
Ces aspects plaisants se retrouvent sur cette nouvelle sortie de la formation. Pour les non-initiés, la musique du sextet n'est pas la plus évidente à décrire tant elle brasse divers styles et influences musicales, une recette qui ne change pas véritablement. L'accent est, comme d'habitude, avant tout mis sur les ambiances qui sentent bon la Grèce : il faut reconnaître que, mâtinée de teintes folks, la base musicale aide à penser à cette contrée. Dans son mélange de dark / black / heavy metal, Nightfall a trouvé sa propre voie et son propre son. On pourrait même leur adresser ce reproche d'avancer dans un sentier qu'ils savent eux-mêmes balisé, ne déstabilisant en aucun cas les fans, Cassiopeia avançant exactement dans la continuité de son prédécesseur. Un peu flemmards, nos six compagnons ?
Pourtant, difficile de parler de stagnation. Ce qu'ils proposent ne manque en aucun cas d'identité, et les diverses pistes sont globalement inspirées. L'excellente "Oberon & Titania" et son riff magistral prouvent que nos amis grecs ont toutes les cartes en main pour pondre des titres tubesques et carrément accrocheurs. Oui, du dark metal catchy, on aura tout vu mais pourquoi pas ? Les refrains sont un énorme point fort de ce disque tant ils restent prenants et entêtants ("Hubris" délicatement folk-like et surtout la fort convaincante "Hyperion"), arrivant ainsi à combiner à la fois une certaine difficulté d'accès et une envie de râtisser large sans pour autant changer dans le but de plaire à la masse. Et s'il subsiste quelques petites redondances par-ci par-là (la batterie notamment), on ferme aisément les yeux là-dessus.
Qui plus est, la voix d'Efthimis est toujours la même, et reste partie intégrante de l'identité du combo. Ce qui peut également sembler, aux premiers abords et pour les plus sceptiques, une volonté de se reposer sur leurs lauriers. On reste parfois partagés sur Cassiopeia, entre l'envie de profiter pleinement d'un disque de grande qualité, et les réticences quant au manque de changement et d'expérimentations, à ce trop grand sentiment de sécurité pour un groupe possédant pourtant une expérience non-négligeable. Les bons côtés l'emportent facilement (se défaire des atmosphères éthérées et planantes demande une certaine force d'esprit, oublier les refrains les plus entraînants est un exercice à tenter), pour arriver à une appréciation globale très positive.
Voilà donc comment aborder Cassiopeia : ni une révolution, ni le disque majeur de Nightfall, mais un brûlot restant tout de même d'un niveau largement suffisant pour convaincre d'un bout à l'autre et faire passer un bon moment. Et si une petite volonté de nous surprendre se pointe à l'horizon pour leur prochaine œuvre, alors le combo grec reviendra sur le devant de la scène au top de sa forme. En attendant, nous ne bouderons pas ce nouveau disque qui nous démontre que Nightfall a encore des choses à dire.