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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Nathan Zorn
(chant)

-Keenan Pylychaty
(chant)

-Jordon Storey
(guitare)

-Andre Urquidi
(basse)

-Nathan Pope
(batterie)

TRACKLIST

1) St. James
2) Dissentipede
3) Anxiety Attack
4) Bitter To The End
5) Lovebirds
6) Many Masters
7) Many Lives
8) Shallow Believer
9) Dead Saints
10) Taken
11) Victus

DISCOGRAPHIE

Victus (2013)

Fall City Fall - Victus
(2013) - hardcore mathcore - Label : Victory Records



Seconde chronique Victory Records pour ton chroniqueur hardcore préféré (en même temps, t'as pas trop le choix, étant peu ou prou le seul du zine sur cette spécialité), et on monte clairement en niveau. Pourtant, les petits gars de Fall City Fall avaient tout, au look et à la description visible sur le site du label, du énième combo hardcore / metalcore ou hardcore / beatdown. Force est de constater que Fall City Fall, c'est méchamment plus vicieux que cela. Et cela n'est évidemment pas pour me déplaire, au contraire. Mais être méchant ne suffit pas, encore faut il l'être avec talent et panache.

Et à ce petit jeu là, faut bien reconnaître que les Tombe Ville Tombe s'en sortent plutôt pas mal. Autant être clair d'entrée : ce groupe fait beaucoup plus du mathcore ou du chaoscore que du hardcore. Il faut donc s'attendre à tout, et également un peu à n'importe quoi. Les références ne sont pas bien compliquées à identifier, tout cela sent fort The Dillinger Escape Plan (en même temps, quel groupe de mathcore US ne s'est pas, à un moment ou à un autre, inspiré d'eux ?), The Number Twelve Looks Like You, The Chariot et consorts. Plutôt agréable donc, car les sorties mathcore se font assez rares quoi qu'en disent certains trolls de compétition pour qui absolument toutes les scènes hardcore et métal sont saturées de sorties moisies. L'album commence assez gentiment avec un "Saint James" qui pose bien l'ambiance en à peine deux minutes : lancinant, sombre, profondément rythmique et martial plutôt que complètement hystérique comme sur les premières sorties d'un DEP. La tonalité de l'album reste dans ce ton assez nuancé (cf. l'interlude aussi tranquille qu'inquiétant de "Many Lives", qui débouche sur le très méchant "Shallow Believer"), on n'est pas là dans un mathcore de malade complet à la Inevitable End, même si Fall City Fall est capable de cogner très dur ("Dead Saints" et ses relents metalcore relégués au second plan par la folie générale du morceau). Pour autant, Fall City Fall semble également apprécier de se vautrer dans des ambiances glauques à souhait sur des morceaux plus calmes, mais pas plus sains d'esprit ("Taken").
Le chant y est pour beaucoup dans cette dénomination mathcore. Complètement halluciné, écorché vif (sans non plus atteindre le niveau intouchable d'un Jacob Bannon ou d'un Tetsuya Fukagawa) et parfaitement varié, on a vraiment le droit à une performance de premier choix de la part de Nathan Zorn et de Keenan Pylychaty, qui n'est pas sans rappeler le grand Josh Scogin (Norma Jean, The Chariot). Bon, ils s'y mettent à deux avec des timbres assez similaires (l'un est tout de même plus écorché que l'autre, ceci dit), mais le résultat est là et on kiffe. Mais tout n'est pas non plus sombrement mathcore sur ce skeud, car les Canadiens possèdent plusieurs cordes à leur arc, c'est indéniable. Ainsi le morceau titre "Victus" se pare-t-il d'atours autrement plus hardcore'n'roll, et même d'un refrain carrément postcore / screamo, éléments que l'on retrouve éparpillés ci et là sur quelques autres pistes. L'ensemble est très court, à peine 30 minutes, ce qui renforce le sentiment d'urgence du brûlot. L’intensité est maintenue tout au long de l'album et ce même quand le tempo ralentit, un paquet de riffs valent le détour (notamment sur "Many Masters", mais pas que !), la section rythmique est méchamment au point et, pour une fois, pas d'instruments louches type synthés 80's ou de samples pour venir polluer des compos déjà bien chargées (les groupes « barrés » apprécient en général l'apport des claviers et autres machines, mais encore faut-il savoir les gérer, tout le monde n'est pas DEP ou Rolo Tomassi).


Bref, une galette très loin de réinventer le genre, mais qui a le mérite de maintenir la flamme et de le faire avec une qualité indéniable. L'ensemble est très travaillé et solide (la prod' et le visuel sont soignés, tout comme le fonds du propos), ne souffre d'aucun morceau véritablement faible et n'étouffe pas l'auditeur sous des déluges de notes et de changements de tempos hystériques. Pour autant, difficile de dégager un ou deux titres vraiment marquants de ce Victus, ce qui aurait propulsé les mecs de Calgary dans la catégorie supérieure, celle des groupes barrés vraiment indispensables. Un léger manque d'originalité et d'identité, certainement, et la petite étincelle qui fait les grands albums manque encore. On attendra en tout cas la suite avec impatience car le potentiel est là, c'est indubitable. Du beau boulot qui échoue tout près du coup de cœur en somme. Pour le prochain peut-être...


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