CHRONIQUE PAR ...
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
05/20
LINE UP
-Martin Schirenc
(chant)
-Gerald Huber
(guitare)
-Wolfgang Rothbauer
(guitare)
-Martin Arzberger
(basse)
-Florian Musil
(batterie)
TRACKLIST
1) The Rocking Dead
2) Cum Undone
3) Bust The Foodchain
4) Homo Gusticus
5) E=MCarnage²
6) With The Mob
7) Yeshua Syndrome
8) Better Off Dead
9) Resurrection Guaranteed
10) All Corpses Are Bastards
DISCOGRAPHIE
Ce papier sera rapide et court, pour les (très) rares lecteurs qui jetteront un œil dessus, car s’étendre serait vain. Vous aussi vous le sentez des fois ? Ce trop-plein. Ce gavage à force d’écouter toujours la même chose. Cette envie de voir de nouveaux horizons ? Oui ? Et bien ça tombe à pic…
Parce que c’est ce que j’ai ressenti tout du long à l’écoute d’Homo Gusticus. Se taper des dizaines de formations qui pompent le gros quatre suédois (que je ne citerai pas encore une énième fois), passe encore. Mais se taper des formations qui les pompent en se déguisant en zombies et en atteignant par la même occasion les limites du ridicule… non, pas mon trip. Celui de qui d’ailleurs ? Que ce soit le niveau des paroles, où on bouffe du « zombie », « decomposed » et autres termes en rapport avec les mort-vivants à la pelle, le tout avec une finesse assez extraordinaire dans l’esquive de toute forme de subtilité. Ce genre de death gras demande peu de riffs, mais encore faut-il qu’ils soient aptes à briser des nuques. Ce n’est clairement pas le cas ici, et on oscille entre le clairement insipide et le passable. Oui, dit comme ça, ce n’est pas engageant. Et encore, ça empire quand on rentre dans les détails…
Reconnaissons tout de même à nos amis une efficacité syndicale lors de certains titres, comme "Bust The Foodchain", mid tempo écrasant et groovy à la Grave de "Torn Apart" qui tranche avec la mollesse ambiante, même si tout cela sonne déjà entendu (et ré-entendu, et réré-entendu, et…). La voix en fera rire plus d’un : « eh je vais essayer de growler ! Ah zut, j’y arrive pas. Ben je parlerai en grognant alors. » Et puis sans blague, c’est quoi ce son de guitare ultra-croustillant, à part un repiquage aux glorieuses formations qui firent les beaux jours du Sunlight ? Et les samples, c’est obligé, sans dec' ? Que ce soit le classique (traditionnel ?) extrait de porno sur "Cum Undone" ou l’étouffement à coup de bébé dans "Bust The Foodchain", on commence à connaître assez bien pour en avoir plus que marre. Remarquons cependant, afin d’enfoncer encore un peu plus la bande, les harmonies guitaristiques foireuses de "The Rocking Dead", pff, encore une tentative ratée de leur part.
Même la foutue pochette format affiche de film a déjà été utilisée plusieurs fois, c’est dire le renouveau qu’apportent ces clowns. « A real sick and putrid death metal masterpiece ! » annonce la fiche promo. J’en ris encore. Encore heureux que ça ne dure que 37 minutes. Un death aussi primaire et bas du front lassera rapidement n’importe qui, tant il manque de point d’accroche, ou de passage qui ferait relever la tête. D’autant plus que des tonnes de formations font ça en mieux. Vous savez d’où ils viennent en plus ? D’Autriche. Et ce n’est pas à l’écoute de cet album qu’on se demande pourquoi le pays est plus connu pour sa scène black (Abigor notamment) voire black / death (Belphegor évidemment), que pour le death. En plus, comme je suis sympa, je ne vous ai pas parlé des autres morceaux, pour ne pas vous faire perdre votre temps.
Pâle copie, inutile, qui gavera encore plus ceux qui en ont déjà marre et donnera des arguments à ceux qui disent que le death suédois c’est les quatre grands et que du repompage ensuite (comment ça ils n’ont pas totalement tort ?). Peu de titres réellement dignes d’intérêt, si ce n’est aucun, juste une galette à peu près correcte à faire tourner une fois pour avoir écouté, avant de passer à autre chose.