CHRONIQUE PAR ...
Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12.5/20
LINE UP
-Peter Tägtgren
(chant+guitare)
-Mikael Hedlund
(basse)
-Reidar "Horgh" Horghagen
(batterie)
TRACKLIST
1) End of Disclosure
2) Tales of Thy Spineless
3) The Eye
4) United We Fall
5) 44 Double Zero
6) Hell is Where I Stay
7) Soldier of Fortune
8) When Death Calls
9) The Return
DISCOGRAPHIE
Il aura fallu quatre longues années pour qu’Hypocrisy daigne sortir un nouvel album. Mais en même temps on peut le comprendre car Peter Tägtgren est une sorte d’homme à tout faire. Jugez par vous-même : outre ses deux groupes (Pain et Hypocrisy donc), le garçon s’occupe de produire à ses heures perdues des groupes tels que Dimmu Borgir, Immortal, Children of Bodom ou encore très récemment Amorphis avec Circle. Difficile dans ses conditions de pérenniser son propre projet. Peut-il garder assez d’énergie et surtout d’idées pour son propre projet ?
Avec une telle expérience on peut s’imaginer écouter du matériel de qualité, l’inspiration ne doit visiblement pas lui manquer, surtout si quatre ans sont nécessaires pour faire murir ces idées. Et pourtant la déception vient rapidement. L’opener manque cruellement d’énergie et ses murs de synthé ne font que renforcer ce sentiment. Une entrée en matière qui ne se passe pas très bien a tendance à mettre l’auditeur sur la défensive malheureusement. Avec "Tales Of Thy Spineless" on enchaîne sur le titre le plus bourrin de la galette, ça envoie du lourd niveau percussion. Le chant de Peter se fait aussi très extrême. Ce titre sait également varier ses plans pour notre plus grand bonheur. Ca y est, on est véritablement lancé dans cet album et la mauvaise impression est passée. On continue ensuite avec du très bon : "The Eye". Ce dernier possède l’un des meilleurs refrains, de la narration vient même apporter un côté inquiétant.
Hélas la suite déçoit à nouveau. En effet, les titres défilent mais il est difficile de retenir quelque chose, à moins de faire un gros effort d’attention. Tout est tellement compact, que ce soit au niveau des riffs, de la percussion ou encore même du chant. La tâche n’est pas aisée pour l’auditeur. Tout ceci manque de réelle d’accroche. C’est bien dommage car on sent vraiment un gros travail derrière tous ces titres. Des élans progressifs sont même tentés avec "The Return" mais la sauce ne prend pas vraiment. Les derniers titres intéressants seront "Soldier Of Fortune" et "When Death Calls". Le premier avec sa mélodie présente s’imprime plus aisément dans les esprits. Et le deuxième envoie du lourd niveau rythme, idéal pour se muscler la nuque. Au niveau du son, le tout est de très bonne facture avec des guitares très claires et un chant très bien mixé. La section rythmique est également très bien produite. Côté son donc, rien à dire, le bonhomme maitrise son sujet.
Avec ce End of Disclosure, Hypocrisy rate de peu sa cible. Le travail est soigné, c’est indéniable, mais il manque l’étincelle, l’accroche qui va captiver l’auditeur. C’est dommage car on sent une réelle volonté de vouloir bien faire. Un effort assez important d’attention sera nécessaire si vous voulez rentrer véritablement dans cet album. Il est ainsi difficile de cacher sa déception connaissant le potentiel d’un groupe tel qu’Hypocrisy.