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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Bruce Corbitt 
(chant) 

-Scott Shelby 
(guitare) 

-Bobby Tillotson 
(guitare) 

-Alan Bovee 
(basse) 

-Joe Gonzales 
(batterie)

TRACKLIST

1) Cryogenic Thawout
2) Nightmares in the Sky
3) Egotistical Bastard
4) Nobody
5) The Day of...
6) Warbeast
7) Blood Moon
8) War of the World
9) Destroy
10) Nameless

DISCOGRAPHIE


Warbeast - Destroy



En physique, le grand postulat de base, c’est que toute action entraîne une réaction (comme dans un film de Steven Seagal donc). Visiblement, cela s’applique aussi au metal. Ainsi, lorsque Warbeast, une bande de vieux thrashers sur le retour, sort son premier album en 2011, pas mal de critiques se rejoignent : trop mou, production trop vieillotte, chanteur manquant de gnaque… Et vous croyiez que des Texans pur jus allaient supporter qu’on remette en cause leur virilité sans broncher ?

Ah là c’est sûr, on va voir ce qu’on va voir (pour ceux qui n’ont pas été définitivement aveuglés par cette pochette pour le moins… colorée), parce que les gars ont pas l'air content et qu'ils ont l'air bien décidé à montrer ce qui se passe quand on les chauffe un peu trop. Cette radicalisation semble porter ses fruits aux débuts : l’album s’ouvre par un court instrumental de moins de 3 minutes, lourd et malsain, qui sonne comme un hommage en bonne et due forme à Slayer. Un peu comme si Warbeast avait eu une vision prémonitoire du décès de Jeff Hannemann… Les Texans enchaînent ensuite avec "Nightmares in the Sky", sur lequel Bruce Corbitt nous prouve qu’il a bien retrouvé sa paire de burnes égarée avant l'enregistrement de Krush the Enemy. Derrière lui, ses acolytes sont au taquet, ce qui donne un titre furieux et particulièrement intense. Warbeast arrive même à augmenter la pression d'encore un cran dans la foulée avec "Egotistical Bastard", qui allie un refrain lourd aux allures de rouleau compresseur avec un énorme break expédié à une vitesse supersonique.
Le hic avec Destroy, c'est qu'il est incroyablement monotone. Seul "The Day of…" sort un peu du lot avec son tempo lent et son long break ambiant qui s'appuie sur des extraits radios. Pour le reste, Warbeast bourrine, bourrine et rebourrine, jusqu'à l'écoeurement. Peu de bons riffs ou de moments chargés en adrénaline à se mettre sous la dent sur la seconde moitié de l'album : hormis le prérefrain de "War of the World", qui surnage dans un océan de médiocrité, ou le final de "Destroy", on s'emmerde assez fermement. Par rapport au premier album, sur ce point, c'est une grosse déception. Pire, Bruce Corbitt en fait des tonnes et finit par agacer à force de vociférer à la manière d'un Phil Anselmo du pauvre. Les paroles particulièrement neuneu n'aident pas non plus : en gros, c'est personne vient me chercher des noises ("Nobody"), on va te péter la gueule ("Destroy"), on a la plus grosse ("Warbeast")… On ne demande pas à un groupe de thrash de livrer des pensées philosophiques profondes, mais tout de même, de là à sombrer autant dans la caricature…


Après un apéro sympa avec les deux titres du split avec Phil Anselmo & The Illegals, on attendait une confirmation de la part de Warbeast après un premier album sans prétention mais sympathique. On va dire qu'on l'a eue… pendant 22 minutes ! Malheureusement, Destroy dure 46 minutes et sa seconde moitié ressemble à un long calvaire où le groupe compense son manque d'idées par une agressivité débordante mais sans réel but. Quel dommage parce que bordel, ça partait bien tout de même…


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