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CHRONIQUE PAR ...

110
Avast!
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Chris
(guitare)

-Chrischan
(basse)

-Nils
(batterie)

TRACKLIST

1) E. Jasper
2) Handschuhmann    
3) ???? ???? 
4) K.I.

DISCOGRAPHIE

Shakhtyor (2013)

Shakhtyor - Shakhtyor
(2013) - doom metal stoner sludge - Label : Napalm Records



Shakhtyor, c’est du sludge, c’est instrumental et c’est allemand. Voilà qui d’emblée a de quoi attiser ma curiosité. D’autant que leur première production éponyme est vantée comme un concept album sur le thème de la mine russe. Pas celle à la vodka, non, celle du fond de la terre, obscure et étouffante ; en accord avec la musique jouée ici.

En effet quoi de mieux que l’univers minier pour illustrer la musique de Shakthyor, qui ne rappelle pas le désert sableux et aride mais la roche, le charbon et le bois sec d’un complexe minier en pleine URSS, où des centaines de corps sans âmes martèlent le sol à coup de pioche, à l’instar des riffs et de la batterie qui dès les premières secondes du premier titre posent les bases de la musique du groupe : un sludge lourd et lancinant, teinté de doom, de stoner par moment. Voire de post-metal. Certains passages rappelant des groupes tels que The Ocean dans leurs morceaux les plus sombres. C’est sombre, et on n’est pas prêt de voir la lumière, les morceaux s’étendant tous au-delà de 7 minutes, laissant la place à des changements de rythmes, des accélérations alternées à des passages plus doom / ambiant. Purement metal aussi, comme sur "Handschuhmann" où l’alternance entre groove typiquement sludge et riffs secs et froid tout droit tirés du metal compose la structure du morceau.
Seconde moitié de l’album, les deux plus gros titres s’enchainent : "Паук Риба" (démerdez-vous pour le prononcer), le morceau est bon, mais une petite sensation de routine s’installe. C’est là que tout le concept de l’album intervient, le coté froid et répétitif du sludge de Shakhtyor peut très vite ennuyer. Comme dirait un mineur stakhanoviste en fin de journée : « c’est un peu toujours la même chose ». Les morceaux étant homogènes, très compacts, un auditeur non habitué au sludge et assimilés pourrait se lasser. L’absence de voix renforçant ce coté répétitif. Tandis que celui qui dès le début de l’album se laisse aspirer par la musique du combo ne verra plus le temps passer, oppressé et étouffé par le groove caverneux des allemands. Provoquant le même genre de réaction que pour un bon Ufommamut : « Encore ! »
Et Shakhtyor va encore continuer à forer votre esprit, à vous abrutir à coup de rythmiques lourdes. Le dernier morceau, "K.I", se voit doté de soli de guitare qui trouvent bien leur place, aérant le tout en laissant respirer l’auditeur, pour mieux l’écraser ensuite. La basse se charge avec la batterie de la dose réglementaire de groove. Il faut d’ailleurs noter l’importance de la basse dans le groupe : ronde et groovy, elle est au même niveau que les deux autres instruments dans le son de Shakhtyor, prenant parfois même la part du lion. La production est équilibrée, oppressante sans filer la migraine, compacte sans étouffer les instruments. Peut-être un poil trop propre et pas assez grasse, c’est bien tout ce qu’il y aurait à redire.


Nous voici donc avec un bon disque de sludge sidérurgique, sans concession et avec un savoir faire digne de Stakhanov lui-même ! La note n’atteint tout de même pas des sommets car le groupe a encore une grosse marge de progression devant lui, et une originalité plus marquée à affirmer. A titre personnel, je l’encouragerai à ralentir plus encore leur musique sur certains passages. Plus doom, plus cool.


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