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CHRONIQUE PAR ...

17
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-John West
(chant)

-Roger Staffelbach
(guitare)

-Mistheria
(claviers)

-Steve DiGeorgio
(basse)

-John Macaluso
(batterie)


TRACKLIST

1) 2012
2) Devout
3) Across the Seven Seas
4) You're Still Away
5) Ode to My Angel
6) Fight for the Light
7) Demon in My Mind   
8) Return of the Pharaoh Part 3
9) Heresy
10) Nightmare Life

DISCOGRAPHIE


Artlantica - Across The Seven Seas
(2013) - metal prog néoclassique - Label : SPV Steamhammer



En général, les All-Star Bands, on les regarde arriver avec méfiance. Surtout quand leur membres sont pour certains issus de l'écurie Lion, où l'on sait que les relations incestueuses et autre guest sont une pratique courante. Artlantica est donc l'un de ces nombreux projets, placé sous le signe du heavy néoclassique progressif où se retrouvent de talentueux mercenaires ayant traîné leur guêtres avec tout ce que la frange néoclassique compte de musicien. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'avec ce genre de projet, on ne sait jamais trop bien à quoi s'attendre.

Ici, la surprise n'aura pas été de taille bien longtemps : il suffit de jeter un œil au line-up pour se faire une idée de la bête. John West, chanteur de légende ayant servi sous les ordres de (entre autre) Royal Hunt et de Artension, Roger Stafflebach à la 6-cordes, également gratteux de Artension et de son projet Angel Of Eden, sur lequel il joue avec... Mystheria, qui s'occupe du clavier sur l'album dont il est ici question. Et à la batterie ? Rien moins que John Macaluso, lui aussi mercenaire ayant fait ses armes chez Malmsteen, Ark (et Mystheria) et 3 billions de projets du même acabit. Ajoutons l'immense Steve DiGorgio à la basse (oui, oui, celui de Death, mais aussi... Artension). Autant dire que si l'on devait établir toutes les connections entre ces musiciens, on y passerait la nuit. On résumera en disant que l'on a affaire à des professionnels mais aussi à une bande de potes ayant déjà bourlingué ensemble. Voyons le résultat.
Sans surprise, vu le line-up, les points communs avec Artension sont flagrants. Déjà, la voix de West, si reconnaissable, y fait inévitablement penser. L'environnement instrumental, ensuite, avec un claviériste star dans une veine similaire à celui d'Artension, Vitalij kurpij : même amour pour les sons leads agressifs et la virtuosité – avec toutefois une moins grande versatilité et un grain de folie moins présent. Et enfin Stafflebach et DiGorgio dont les cordes achèvent de nous ramener vers le célèbre groupe de metal progressif - même si on constate avec déception que DiGorgio est totalement sous-exploité ici... Copie carbone ? Side-project hypocrite ? Il serait tentant de conclure ainsi, mais ça serait malhonnête car non, Artlantica n'est pas Artension dont on aurait éjecté le batteur et le clavier (et gardé la première syllabe) : malgré les connexions évidentes, Artlantica propose un album sympathique, frais même si loin d'être original.
"2012" ouvre avec grandeur le bal : c'est burné, bien écrit, mélodique, lourd et puissant. L'idée est là : plus simple, moins tordu et plus accessible qu'Artension, mais sans laisser de côté les riffs progressifs et les refrains ultra-mélodiques, comme sur "You're Still Away" ou "Heresy". On sent que le groupe a choisi d'aller à l'essentiel – l'absence de Kuprij dans l'écriture ayant dû provoquer naturellement cette orientation. Malheureusement, du coup, le groupe se vautre parfois dans le Malmsteen-like ("Fight for the Light", "Demon in my Mind"), et pas de la manière la plus élégante qui soit, tant certains titres sont vraiment ronflants et décevants. Heureusement, l'album propose une instrumentale élégante ("Return of the Pharaoh PT3", les parties 1&2 étant sur l'album du projet solo de Stafflebach) et un bon titre de conclusion qui, pour le coup, semble vraiment avoir été écrit pour Artension.


Constat en demi-teinte pour Artlantica qui gâche son (gros) potentiel avec certains titres très convenus mais parvient à faire montre d'un vrai talent et d'une indéniable réussite sur les autres morceaux. Il aura sans doute manqué une véritable synergie entre les membres du groupe pour parvenir à un résultat vraiment à la hauteur de cette réunion de gros calibres.



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