CHRONIQUE PAR ...
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
6/20
LINE UP
-Leve Laiter
(chant)
-Elnur Aliev
(guitare)
-Deion Kristen
(claviers)
-Eli Reeve
(basse)
-Stian Kristoffersen
(batterie)
TRACKLIST
1) When Roses Faded
2) Chasing Freedom
3) King of the Local Crowd
4) Original Sin
5) Alone in the Night
6) This Bitter World
7) Don't Believe these Tales
8) Seize the Day
DISCOGRAPHIE
Dommage, vraiment dommage. Pourtant, j'y croyais au départ et j'avais envie de me dire qu'avec les écoutes, ça irait mieux. Qui plus est, la chronique positive de ma collègue Malice me donnait déjà une appréciation plutôt positive sur Red Rose. Hélas, force est de constater qu'avec cette nouvelle offrande, On the Cusp of Change, le combo israélien sombre dans les méandres de la médiocrité. Une question se pose alors : pourquoi ?
Pourquoi changer de style alors que le power leur réussissait si bien ? Mystère. Si ce précédent genre musical leur conférait un aspect légèrement naïf, le hard FM dans lequel ils tentent de baigner à présent fait tourner cet enthousiasme du premier opus en une ringardise monumentale. "When Roses Faded" débute à peine et ce n'est pas l'envie de taper du pied qui nous prend, mais celle de coller ce clavier insupportable dans les dents de son musicien. Entre riffs mous, mélodie sans inspiration et longueurs interminables, ce premier titre est là pour nous donner envie de stopper net ce massacre. Sans compter cette production peu avantageuse, plate et sans âme, qui réduit à néant tous les efforts déployés par Red Rose pour nous faire aimer cette... chose.
Pourquoi un chanteur talentueux comme celui-ci perd t'il son temps sur des morceaux si plats ? Leve Laiter est sans aucun doute possible le point positif de ce disque, à des années lumières de la nullité ambiante qui nous envahit. Ce mec a une voix réellement enthousiasmante, dans une veine à la Klaus Meine qui n'est pas déplaisante. Il faut bien admettre que les plus gros défauts qui entourent ce vocaliste sont les autres musiciens et les mauvaises compositions sur lesquelles il est contraint d'essayer, en vain, de donner du relief. Il tire cependant son épingle du jeu sur la ballade "Alone in the Night", qui tient essentiellement grâce à son excellente prestation vocale, démontrant ainsi son talent et laissant un sentiment profond de frustration, un sentiment de talent gâché.
Pourquoi ne pas réussir à faire mieux qu'une ballade ? En effet, "Alone in the Night" est la piste la plus réussie sur On the Cusp of Change. A chaque fois que la formation s'essaye une fois de plus à ce hard rock mélodique qui ne leur sied pas, l'échec est cuisant. Je crois que la coupe est pleine dès "King of the Local Crowd", dont le ridicule est poussé à l'extrême. Et vas-y que je te foute un clavier d'une mocheté absolue, des chœurs improbables et une mélodie sans consistance ni accroche. Sérieusement, comment laisser passer un titre aussi laid ? Quelle mouche peut piquer Red Rose ? Si le combo se rattrape sur la fin avec un "Seize the Day" plus inspiré et tentant d'apporter quelques ambiances locales, il est déjà trop tard : impossible de ne pas dresser comme portrait pour On the Cusp of Change celui d'un disque raté.
Avec ce second opus, les Israéliens se tirent une balle dans le pied. Pire encore, ils pulvérisent littéralement toutes leurs chances de décoller. Passant d'un power metal sympathique à un hard FM dégoulinant de bons sentiments et au mauvais goût prononcé, Red Rose doit maintenant faire le bon choix. Est-il nécessaire de continuer dans une veine musicale qu'ils ne maîtrisent pas ? Comment conquérir à nouveau le cœur de ceux qui poseront une oreille sur leurs albums ? A eux de prendre une décision. En espérant, pour le bien de nos oreilles, que ce soit la bonne solution qui soit privilégiée.