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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Gianluca Perotti 
(chant) 

-Tommy Massara 
(guitare) 

-Gabri Giovanna
(basse) 

-Paolo Crimi 
(batterie)

TRACKLIST

1) Between the Lines
2) The Politics
3) Pyre of Fire
4) The Distance
5) Ending Prophecies
6) Bones
7) Again and Again
8) Deep Infection
9) Sick and Tired
10) A Moment of Truth

DISCOGRAPHIE


Extrema - The Seed of Foolishness
(2013) - thrash metal groovy et technique - Label : Scarlet Records



The Seed of Foolishness est le sixième album d'Extrema, une formation culte italienne. Enfin, culte, comme d'hab', c'est le label qui dit ça… Cela doit avoir un rapport avec le rythme de parution des albums : 2 en début de carrière au milieu des 90's, une pause de 6 ans puis 1 tous les 4 ans depuis 2001. Avec un tel rythme, ils auraient pu se caler sur les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde de football (comme Blind Guardian) ou celle de rugby ; mais non, eux, ils ont préféré s'aligner avec la fameuse Coupe des Confédérations. Déjà, niveau prestige, ça part mal…

Une prise d'information en coup de vent nous indique qu'Extrema est à la base une formation de thrash metal, qui a rapidement bifurqué vers le groove metal (réorientation guère étonnante pour un groupe qui a débuté dans la première parties des 90's, au moment où ce style avait le vent en poupe). La confirmation arrive très rapidement, puisque l'album s'ouvre, avec "Between the Lines", un très bon titre de thrash moderne qui s'apparente à du Sylosis, avec un chanteur mais sans les riffs de gratte de folie. La transition s'amorce avec "The Politics", qui mélange justement un couplet typiquement groove metal avec un refrain thrash old school, et s'achève avec "Pyre of Fire", dont le riff groovy nous ramène directement à l'époque où Pantera marquait au fer rouge toute une génération (Perotti prenant même sa grosse voix à la Anselmo tout à la fin). Mais Extrema ne se cantonne pas à ces deux styles : visiblement férus de technique (le batteur Paolo Crimi nous offrant une véritable masterclass de 45 minutes), les Italiens n'hésitent pas à proposer des compos au profil complexe ("The Distance"), et même carrément metal prog' avec l'excellent "Ending Prophecies". Plus surprenant, on trouve aussi une compo à la Alice in Chains avec "Bones" et… une ballade avec "A Moment of Truth" (mais on y reviendra) !
Le hic avec cet album, c'est qu'il ressemble furieusement à l'archétype d'un match du tennisman français lambda à Roland Garros. Au début, non seulement ça gagne, mais avec la manière en plus : hormis "The Politics", sur lequel il ne se passe pas grand-chose, chaque titre vous explose à la tronche avec des riffs de premier choix ("The Distance"), de bons refrains ("Between the Lines"), quelques plans bien sentis (la fin rageuse de "Pyre of Fire") et parfois tout en même temps ("Ending Prophecies"). Et puis au milieu, au moment de conclure l'affaire en 3 sets, le bras commence à trembler, et même si ça tient la route, ce n'est pas suffisant pour la gagne ("Bones"). Ensuite, alors qu'il faut repartir au combat pour une quatrième manche, le jeu se délite, la mire se dérègle, et même quand ça cogne ("Deep Infection", "Sick and Tired"), ça finit le plus souvent dans le filet. Quant à la cinquième manche ("A Moment of Truth"), c'est la Berezina, l'effondrement complet, le 6-0 en même pas 20 minutes : non mais c'est quoi ce truc ? Un bonus track 1er avril ? Une chanson enregistrée en rentrant de soirée avec 3 grammes dans chaque bras ? Une inversion de fichiers au moment du pressage de l'album ? Quelle horreur que cette ballade à la Lynyrd Skynyrd du pauvre, avec des chœurs tout bonnement catastrophiques !


The Seed of Foolishness représente tout ce qu'il ne faut pas faire en matière de tracklisting. Ah c'est sûr, avec les compos du début, on tient un EP 6 titres du tonnerre, mais quelle purge cette fin d'album ! Quitte à avoir quelques coups de mou, autant les répartir parmi les bons morceaux, histoire de cacher un peu la misère, parce que là on retient davantage le goût de la piquette que celui du bon vin. Quelle frustration… C'est sûr, tout est toujours plus simple quand on a 10 bonnes compos sous le coude !


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