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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 9/20

LINE UP

-Jenny
(chant)

-Nico
(guitare)

-Adrien
(guitare)

-Cindy
(basse)

-Sylvestre
(batterie+programmation)



TRACKLIST

1) I-E-R
2) Liars' Dream
3) Born to Resist
4) Infection
5) The Hand
6) Human Update
7) Erasure
8) D-Mox
9) Destroyed by Fear
10) Will Live
11) Replacement
12) Nick of Time
13) The End 


DISCOGRAPHIE


Noein - Infection Erasure Replacement
(2013) - death metal indus moderne - Label : Klonosphere



Parmi les nombreux dangers qui guettent le chroniqueur, entre l'attaque de lions et celle de la groupie psychopathe, se cache celui, plus fourbe, de l'envie d'aimer. Comme dans les Dix Commandements. « L'envie d'aimer » (décidément, ça sonne bien) c'est le préjugé. Par exemple, on sait tous qu'on adorera le prochain Manowar : emballez c'est pesé, ma bonne dame. Mais hors du cas Manowar rien n'est simple. Tenez, Noein avait tout pour plaire et j'avais envie de les aimer, d'un amour profond. J'avais envie d'en faire mon nouveau groupe préféré. Normands comme moi, les Rouennais jouent dans un registre cyber qui me parle et le chouette artwork - signé du Strychneen Studio - a pu être apprécié grâce à l'envoi d'un disque promotionnel physique. Carrément. Je ne parle pas du label Klonosphere, gage de qualité. Le pré-jugement allait de soi : Noein allait se récolter un bon vieux 16, au minimum. 

Et plouf ! Bec dans l'eau. Malgré les éloges fleurissant à droite à gauche sur la toile (un chauvinisme français ? Vous n'y pensez pas !), force est d'admettre qu'Infection Erasure Replacement (IER) n'est pas aussi satisfaisant qu'il aurait dû l'être. Passons d'abord sur les bons points. Premièrement, une production ultra-béton façon mur du son made in DeviantLab qui s'adapte parfaitement au propos, à savoir froid et pétri d'arrangements discrets renforçant l'impression d'avoir à faire à un album du futur. Deuxièmement, des musiciens qui maîtrisent leurs instruments : gros riffs balançant entre death moderne et indus - pour un résultat au rendu djent farci au plomb très Klonospherien dans l'âme, section rythmique en mode vérin hydraulique et chant - féminin ! - vraiment puissant. Sur ce dernier point, on se retrouve d'ailleurs plus proche de la miss d'Iwrestleabearonce que du timbre d'Angela Glossow mais mazette, c'est un sacré growl qui est délivré ici par la Dame. Troisième point fort, donc, la puissance générale du disque. En l'espace de 13 pistes, dont il faut soustraire une introduction et trois interludes éponymes, Noein fait une bien belle offrande à la divinité des décibels. Mais, car nous voilà arrivé dans la zone inconfortable du mais qui se cache dans toute chronique, c'est aussi par cet excès de puissance que le bât blesse. 
Cyber ou pas, le groupe qui joue pleine balle en permanence prend le risque de lasser. Comme un trop plein de courses-poursuites hollywoodiennes, le trop plein d'agression lasse. Car si le démarrage et la mise en place d'"IER" et de "Liars Dream" font mouche, les choses se gâtent peu après. Les riffs déboulent pleine bourre les uns après les autres, chacun chassant son prédécesseur avec une hargne certaine, mais aucun ne s'imprimant vraiment en mémoire. Sans mentir, après une dizaine d'écoutes, rien ne reste en tête. Et si on accepte pourtant le fait de devoir creuser un album pour l'apprécier, ne rien retenir après tant de passages dans le lecteur devient une source d'inquiétude. Et si la production et les bidouilles cachaient en fait un propos ultra-répétitif et pas forcément intéressant ? Seuls rescapés des flots, un "Will Live" sympathique sur lequel une influence Nephalokia se fait entendre via un chant passant ponctuellement dans un registre clair sur fond d’harmoniques sifflées à la guitare ; et ce passage en simili-tapping sur "D-Mox" sur lequel la musique prend de la hauteur l'espace d'une minute et laisse l'auditeur respirer un peu avant la rechute. Passé cette minute salvatrice Noein retombe dans ses travers et détruit - à nouveau - tout sur ton passage, sans chercher à imprimer quoi que ce soir. 


Ah, le vilain espoir avorté ! Voilà l'une des déceptions de ce premier semestre 2013. Trop agressif, trop brutal, trop dans le lard, partout, tout le temps : voilà ce qui pêche chez le groupe. Et voilà ce qui lasse l'auditeur. Car rien n'est varié dans la musique cybernétique tendance death moderne / indus du groupe rouennais. Malgré cela, j'avoue avoir envie de suivre le groupe pour le futur. J'espère seulement qu'il saura aérer son propos pour lui donner plus de relief.  


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