CHRONIQUE PAR ...
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-John Johnston
(chant)
-Cinthya Rocha
(guitare)
-Waldo Rocha
(guitare+programmation)
TRACKLIST
1) Phasing Currents
2) The Untroubled Kingdom Of Reason
3) Tower Of The Winds
4) Dance Of Burning Beasts
DISCOGRAPHIE
Nethermost est un jeune groupe originaire du Texas. Pourtant, au contraire de nombre de formations de là-bas, ils ne pratiquent ni la country, ni le brutal death à tendance slamisante. Alpha est leur premier EP, celui qui définira quel niveau d’attention on doit leur porter.
18 petites minutes, c’est tout ce dont a besoin Nethermost pour nous renvoyer au milieu des années 90, et plus particulièrement en Suède ou en Angleterre. La gloire des premiers Katatonia, des premiers My Dying Bride, des premiers Paradise Lost, n’a jamais décliné, et toute une armada de groupe s’est depuis chargée d’assurer la pérennité de ce doom mâtiné de death mélodique. Dès le début de "Phasing Currents", un premier leitmotiv retentit, et d’autres s’enchaînent ensuite, ne laissant jamais le morceau se reposer sur un motif rythmique pauvre, lui conférant une sophistication équivalente à celle des groupes précités. Brave Murder Day aurait pu compter cet opener dans sa tracklist sans en avoir honte. Les texans maîtrisent aussi bien les motifs mélancoliques que leurs aînés, et les assènent avec un art presque tautologique, pour ne laisser aucun répit à l’auditeur.
Après ce premier titre, si rapidement écoulé que l’on n’a nullement l’impression qu’il dure cinq minutes, démarre "The Untroubled Kingdom Of Reason", qui penche plus du côté melodeath de la force, avec un certain optimisme dans les leads, mais une guitare acoustique typique des ancêtres du paragraphe précédent. Cette différence ne se voit qu’en faisant attention, mais elle est tout de même agréable, et n’ôte rien à la cohérence du tout. Les deux morceaux suivants sont également du tonneau doom/death mélodique, dans la droite lignée du premier. Et ces deux derniers titres (déjà ?) sont d’une qualité à peu près équivalente. Les harmonies de leads de "Tower Of The Winds" sauront gagner l’approbation des plus sceptiques, toujours avec ces mélodies tristes si délicieuses. Le dernier marque cependant une légère baisse de régime, mais elle n’est pas si significative.
Ces premiers morceaux publiés sont déjà plein de promesses, et tous les fans de la Catatonie, du Paradis Perdu ou de Ma Fiancée Mourante devraient garder un œil sur cette formation. Dans le pire des cas, ma chronique de l’album qui sortira sûrement un jour vous le rappellera.