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CHRONIQUE PAR ...

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Ptilouis
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Luke Machin
(guitare+chant)

-Elliott Fuller 
(guitare)

-Georgia Lewis
(clavier+chant)

-Daniel Mash
(basse+chant)

-James Stewart
(batterie)

TRACKLIST

1) The Fallen
2) Rubidium
3) Cubixstro
4) Invincible
5) Venga
6) Eyes Pt.1
7) Eyes Pt.2
8) Chains (exclusif digipack)
9) Reach Out (exclusif digipack)

DISCOGRAPHIE

Rubidium (2013)

Maschine - Rubidium



Attention chers lecteurs, vous allez entrer dans une zone prog, le Rubidium, des structures sans queue ni tête et des rythmiques et arrangements improbables peuvent surgir à tout moment. Ne vous inquiétez pas tout se passera bien. La traversée est un peu longue, mais si vous ne faîtes pas attention aux nappes de mauvais goût et aux interminables chevauchées de manches, tout devrait bien se passer. En tout cas je l’espère, car le Rubidium n’est pas un endroit de tout repos, on y croise  du vieux et du neuf, en gros tout ce qui entre dans la Maschine. Allez, tenez moi la main, je vais vous guider à travers cet univers.

 Rubidium est le premier album de Maschine, un groupe créé par le guitariste Luke Machin et épaulé en grande partie par le bassiste Daniel Mash (d’où ce subtil jeu de mots). Tous deux ont déjà fait leurs preuves dans le milieu du rock progressif en jouant pendant trois ans dans le groupe d’Andy Tillison, The Tangent. Et tout cela se ressent dans leur musique. Maschine est un groupe de metal progressif qui n’hésite pas à laisser se développer les atmosphères et à mélanger tout ce qui peut leur passer par la tête. Pour cela on ne sera pas étonné de voir que le clavier occupe une place très importante dans la mise en place d’ambiances qu’elles soient industrielles ("The Fallen"), symphoniques ("Rubidium") ou plus aériennes (l’excellent refrain de "Venga") sans oublier d’incorporer de ci de là, quelques touches de piano ("Invincible"). Et si nous rajoutons que la claviériste, Georgia Lewis, chante plutôt bien (le jeu entre son chant et celui de Luke Machin dans la deuxième partie du dansant "Cubixtro"), on dresse là un tableau presque parfait de l’utilisation du clavier dans un groupe de prog.
Pour autant, les autres ne sont pas laissés à l’abandon à commencer par les guitares. Que ce soit Luke Machin ou Elliot Fuller, ni l’un ni l’autre ne sont avares en solos. On pourra noter ceux excellents de "The Fallen", "Invincible" ou ceux de la suite "Eyes Part 1" et "Eyes Part 2" très inspirés par John Petrucci. Les morceaux sont assez longs pour laisser s’exprimer les différents musiciens et on notera même quelques expérimentations jazzy comme sur l’arabisant "Rubidium", mais aussi et plus étonnant, un solo de basse plutôt réussi à la fin d’"Invincible". Oui, un solo de basse… rien n’arrêtera les progueux. D’ailleurs Daniel Mash n’est pas malchanceux sur cet album, puisque la production le mets bien en avant et nous fait profiter de plusieurs lignes de basse délectables (celle sur "Cubixtro" notamment). Seule la batterie semble ne pas avoir bénéficié du même soin dans cette production très aérée. Ce qui est bien dommage, car les moments purement metal manquent de punch.
A l’écoute de Rubidium on est assez surpris par cette volonté de fusionner les ambiances. Dès le départ, "The Fallen" nous étonne avec son aspect industriel, son chant assez moyen, puis à la moitié de la piste les musiciens se calment nettement et laissent place à différents solos tout en feeling (oui même celui de clavier !). La surprise sera de mise aussi à l’écoute de la guitare acoustique et de la flute d’"Invincible" qui nous renvoie directement à la sensibilité de Camel et la joie de Neal Morse. Une réussite ! En revanche, le morceau "Cubixtro" et son ambiance dansante sud-américaine ne remplit qu’à moitié son contrat avec une fin décevante et bien trop longue. Cette diversité se ressent aussi dans les voix puisque pas moins de trois des musiciens chantent permettant notamment des échanges forts appréciables, même si clairement, bien qu’essayant de rappeler par moment Daniel Gildenlöw, le chant n’est pas le point fort du disque. Et en parlant de Pain of Salvation, sachez que l’ombre du groupe plane plus ou moins discrètement sur l’ensemble du disque et ce n’est pas la mélodie de départ de "Eyes Part 1" (reprise dans la deuxième partie) qui nous dira le contraire.

Rubidium c’est du bon prog. Celui qui fait plaisir à attendre parce qu’il mélange les influences et n’hésite pas à piocher dans le récent comme dans l’ancien, parce qu’il n’a aucun complexe vis-à-vis des autres genres et expérimente avec un peu tout (jazz et sonorités plus exotiques) et surtout parce qu’il ne se risque pas à singer de A à Z les grand groupes du genre, même s’il s’en inspire. Tableau idyllique ? Pas tout à fait puisque les morceaux sont parfois trop longs, la production est un peu molle et le groupe n’ose pas encore totalement affirmer son identité. Mais ces défauts pour un premier album sont bien pardonnables et Luke Machin réussit son pari : nous intriguer et nous donner envie d'en entendre davantage.

N.B. : Deux morceaux supplémentaires sont présents dans la version digipack et l'un d'eux, "Reach Out", est très bon.



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