6278

CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Jack Lambert
(guitare)

-James Vella
(guitare+glockenspiel)

-Daniel Neal
(violon)

-Brendan Grieve
(basse)

-Oliver Newton
(batterie+tambourin)

TRACKLIST

1) Dash And Blast
2) We Flood Empty Lakes
3) Illuminate My Heart, Darling!

DISCOGRAPHIE


Yndi Halda - Enjoy Eternal Bliss
(2006) - post rock nuageux - Label : Big Scary Monsters



Dans le petit monde du post-rock, il y a les grands, et ceux qui essayent de jouer au grand ; comprenez ceux qui essaient d’imiter Mogwai, Godspeed You ! Black Emperor, Slint, Bark Psychosys, j’en passe et des meilleurs… Ne récoltant la plupart du temps qu’un regard dédaigneux de la part des mélomanes arty, la scène post-2000 a pourtant enfanté de quelques petits miracles, dont Yndi Halda est un des plus grands.

Si les autres suiveurs se contentent d’un copier-coller plus ou moins réussi des formations précitées, en essayant tout de même à l’occasion de sortir des clous, il arrive que l’un desdits suiveurs puisse nous subjuguer. Enjoy Eternal Bliss pourrait n’être qu’une goutte de plus dans l’océan des sorties, et pourtant, du haut de ses trois morceaux-fleuves, il se présente comme l’un des plus dignes prétendants à un trône laissé vacant par le split de GY!BE, rien que ça. Comme dans les traditionnels albums de post-rock, tout n’est au départ qu’un souffle, qui devient brise, puis bise, pour se conclure dans une tempête qui balaie tout doute quant au niveau qualitatif de la suite de son qui nous parvient par les haut-parleurs. Dotée d’un orchestre plutôt classique (guitare, batterie, basse, violon, et plein de pédales d’effet), la formation sait toutefois réserver quelques bonnes surprises, comme cette clarinette plus que bienvenue sur "Illuminate My Heart, Darling !" et le crescendo final de "Dash And Blast".
Yndi Halda a donc ses petits atouts. Le groupe réintroduit du chant dans son post-rock, pratique bannie depuis Tortoise, et les premiers pratiquants. Et lorsqu’il le fait, ce n’est pas n’importe comment : le chœur de conclusion de "Dash And Blast" ravit, mais semble pourtant couler de source. Voici d’ailleurs une des principales qualités de ce premier album : à contre-courant de nombres de formations qui ne proposent qu’un collage parfois maladroit de montées en intensité, plus ou moins réussies, les morceaux d’Yndi Halda ne sont que des trames parfaitement imbriquées, à la cohérence éclatante. Les transitions naturelles se succèdent, et produisent un doux sentiment d’uniformité, qui affermit le confortable nuage sur lequel nous place l’œuvre, une fois devenus aussi légers que le glockenspiel de "We Flood Empty Lakes".
Et s’il arrivât à quelques occasions que nous fussions ramenés sur terre, ce fût seulement pour profiter d’un autre air, peut-être plus terre à terre, mais pas pour autant larmoyant. Les déflagrations de ces poètes musicaux suivent le schéma de cohérence : à défaut de reprendre la mélodie qui a servi à effectuer la montée en puissance, ils organisent de la meilleure manière leur syntaxe musicale afin d’offrir les meilleurs airs dans un final époustouflant, afin de justifier « l’attente en musique », notion-clé du post-rock, qui soutient les fondations du genre. A quoi bon faire un crescendo épique si c’est pour le conclure de façon décevante ? Là est le problème que contourne habilement Yndi Halda grâce à la capacité musicale de ses membres. Ainsi, l’auditeur se surprendra-t-il à chantonner la fin de "Dash And Blast" dès la deuxième écoute.


Plutôt facile d’accès, Enjoy Eternal Bliss conserve son pouvoir d’accroche au fil des écoutes, et ne manque pas d’atouts susceptibles d’amener à ses auteurs un fan-club non négligeable. Très britannique dans son ambiance générale, comprenez plein d’un crachin doucereux et d’une monotonie positive quant à ce temps, l’opus captivera les amateurs les plus sélectifs du mouvement par la finesse de ses mélodies et la qualité d’écriture qu’il déploie.



©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 4 polaroid milieu 4 polaroid gauche 4