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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13.5/20

LINE UP

-Vintersorg
(chant+claviers+basse+programmation)

-Oystein Garnes Brun
(guitare+claviers+programmation)

TRACKLIST

1) Cold Wave Eruption
2) Ecocracy
3) Drifting Station
4) Moments and Monuments
5) Blackwater Horizon
6) Core Resiliency
7) Chemical Dawn
8) End(durance) - Part III
9) Full Moon Inferno (bonus track)

DISCOGRAPHIE

Enterprise (2008)
Erathems (2013)

Cronian - Erathems
(2013) - black metal metal prog Magiciens par intermittence - Label : Season Of Mist



-  Lucifer ! File ! Ah non mais c’est pas vrai, me dis pas que… Ah ben si, ah ben voilà! Lucifer, vilain matou !! Vilain chat ! Aïe, aïe, aïe, il a mis ses pattes de partout, le gros des compositions est encore lisible mais punaise, il y a des passages où on ne voit plus rien… Et l’enregistrement commence dans une heure ! Qu’est-ce que je vais faire, bon sang de bonsoir ! Bon, allez, ne panique pas, c’est pas le moment ! Allez hop, on va remplir ça comme ça… et ça comme ça… voilà et puis là aussi… Les gars ne devraient y voir que du feu…
 
Loupé, on n’y a pas vu que du feu. On sent bien qu’entre les passages léchés et souvent magnifiques, il y a des approximations, des trucs chelous, des passages pour le moins étonnants voire bourbeux. Prenons l’exemple le plus flagrant : "Blackwater Horizon". Entre les passages en chant clair limpides et les délicieuses petites touches epic il se passe des choses un peu incompréhensibles et carrément bordéliques, comme ces blasts qui font irruption, là, sans crier gare, accompagnés par un claviériste (le sieur Vinterseorg en l’occurrence) qui a oublié d’enlever ses moufles avant de jouer. Pourtant, Erathems, le troisième  album du « super-groupe » Cronian commence d’une manière plutôt académique avec trois titres sentant le déjà-entendu du côté de – oh surprise -  Borknagar par exemple. Le premier, "Cold Wave Eruption" est assez bien fait, les deux suivants carrément plus ennuyeux. Du metal prog sauce norvégienne, sciemment « burné » par une bonne dose de chant black et de la double grosse caisse en veux-tu en voilà. Le fait que les cordes de la section rythmique soient très peu mises en avant voire absentes par moments est peut-être un peu atypique mais en ce début d’album, on n’y fait pas plus attention que ça. On écoute gentiment les pistes et à la fin de "Drifting Station", composition qui commence à se voir affectée par les bêtises du vilain matou évoqué plus haut, on regarde sa montre.  Rien de bien neuf, pas de quoi fouetter… un chat justement.

Et puis arrive "Moments and Monuments" et là, tout bascule (comme aurait dit Jacques Pradel il y a si longtemps déjà). Ce titre, absolument splendide, rappelant une version améliorée et chantée de Anden Some Gjorde Oppror de Mortiis, marque un tournant dans l’album qui de tranquille-pépère devient sans crier gare chaotico-fascinant. Si "Moments and Monuments" est sans tache, tout comme le non moins excellent et totalement ambient "End(durance) – part III" (ah ce petit sample de chant d’opéra qu’est-ce qu’il sied bien au morceau !), le reste des morceaux, d’obédience plus métallique, est lui frappé du double sceau de la splendeur et du louvoiement. Moins évidente sur "Core Resiliency" bourré de chœurs beaux et légèrement inquiétants, cette sensation d’hésitation quand il  faut relier entre eux les refrains en chant clair est patente sur "Blackwater Horizon" (cf. supra), mais également sur "Chemical Dawn" ou sur le bonus track "Fullmoon Inferno". C’est fait exprès ? Peut-être, mais la sensation est là. Elle gâche un peu la plaisir, mais on finirait presque par s’y habituer, et ce qui est clair, c’est que la seconde partie de Erathems, bien que branchée sur courant alternatif, est autrement plus captivante et magique que le début de l’opus, opus qui s’avère donc finalement bien plus intéressant que ce qu’on aurait pu croire au départ.

 
Oublions les trois premiers morceaux, Erathems commence à la quatrième piste et suit le fameux précepte chinois  « la route la moins directe entre deux points, c’est les tortillons ». Intrigante, parfois difficile à suivre (comprendre « bordélique »), la musique de Vintersorg et Oystein Garnes Brun est un mélange de brillance et de boue, un morceau de ciel bleu, maculé mais encore beau. Au vu de l’excellence de "Moments and Monuments" et "End(durance)", on aurait presque envie que le duo se consacre pleinement à la construction d’ambiances et qu’ils oublient l’espace de quelques albums les instruments typiquement métalliques. Ça pourrait donner quelque chose de vraiment grand… En attendant, on ressortira de temps en temps cette bouteille d’absinthe musicale qu’est Erathems, histoire de perdre le Nord…
 





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