CHRONIQUE PAR ...
DarkyPunky
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15.5/20
LINE UP
-Jake Foster
(chant)
-Patrick Somoulay
(guitare)
-Charles Caswell
(guitare+chœurs)
-Francis Xayana
(basse)
-Cam Murray
(batterie)
TRACKLIST
1) Exit
2) Delirium
3) Vain Words from Empty Minds
4) Bridges
5) Lost Pages
6) My Cancer
7) Candle
8) This House
9) Stories Through Storms
10) Exist
DISCOGRAPHIE
Oyez, Oyez! Amateurs de rouleaux compresseurs, d’acouphènes et de chant masculin bien viril, bienvenue chez vous. Non non, je ne parle pas du dernier concert de Napalm Death, mais bel et bien du nouveau né des américains de Reflections. Et parole de chroniqueur, Napalm Death à côté, ce sont des nounours. Trêve de plaisanterie, cet Exi(s)t est intéressant. Même très intéressant pour quiconque ose prendre le temps de s'y plonger. Je m'en vais vous expliquer ceci, mais surtout cela.
Et ça démarre sec. Profitez de la première minute d'intro de l'album pour recharger les batteries, une fois la machine lancée, elle ne s’arrête plus. Et le carnage commence. Tiens, ça sonne bien death, à la manière de Gojira. La technique, la rapidité, mais en plus deathcore. Le son est gras, massif et compact, les 7 cordes sous accordées vibrent à plein régime et la double pédale envoie vraiment du lourd. La technique est remarquable, ces mecs là savent de quoi ils parlent et savent jouer, même excellemment bien. La production est très bonne, cymbales, caisses claires, grattes, basses, chant, tout est parfaitement audible et de très bonne facture. Le chant (guttural ici, bien viril comme on l'aime tant) est écrasant et d'une rapidité déconcertante. Pas de chant clair au menu donc, hormis dans certains passages à tendance progressifs, bien sympathiques me diriez-vous. Le mélange des genres est intelligemment bien fait, une bonne dose de technicité, du death et un brin de mélodie.
Plus en détail, la galette fait mouche. On peut certes reprocher le manque d'accroche immédiat, il faut en effet un certain nombre d'écoutes afin d'apprivoiser la bête, mais une fois domptée, on en redemande et c'est bien ça le principal. Les compos sont assez complexes et peuvent se révéler assez difficile à assimiler à la première écoute. Un peu comme les moteurs diesel de nos jours, on ne sait plus où mettre les mains. La métaphore faite, on se retrouve avec bon nombres de sonorités diverses et variés, des accords de grattes distorsionnés, un rythme à la batterie (vraiment) rapide... et donc des pistes qui renferment chacune son secret et sa touche technique particulière. "Vain Words from Empty Minds" et son passage fort mélodique, où les riffs s'assagissent et où on retrouve un semblant de chant clair et de petits soli bien sympathiques. "Bridges" retient également l'attention, avec des riffs ultra rapides et la double pédale effet marteau piqueur. Vient alors "Lost Pages", petite trêve oblige (bien méritée), où les influences du progressif ressortent. Quelques riffs plus tard, on tombe sur LA tuerie de l'album, à savoir "This House". Performance guitaristique au top, un superbe solo, et un bon paquet de mélodies.
« Franchement bon » . Voilà ce qu'on se dit une fois l'écoute terminée. « Franchement très bon ». Ça, c'est la fin de la seconde écoute.« Ah mais en fait, c'est une tuerie! » Et ça, c'est ce que je suis en train de me dire en me repassant une cinquième fois cet Exi(s)t bourré de qualité, de technique, de mélodie, de guitares lourdes, de death et de metalcore... Bon, je vous laisse, j'ai oublié d'activer le mode repeat de la platine.