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CHRONIQUE PAR ...

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S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12.5/20

LINE UP

-Katon W. De Pena
(chant)

-Mike Guerrero
(guitare)

-Lance Harrison
(guitare)

-Steve Harrison
(basse)

-Jorge Iacobellis
(batterie)

TRACKLIST

1) Black Smoke
2) Hellion Rising
3) Victims Of The Dead
4) Thunder Roar, The Conquest, La Boca de la Bestia - The Mouth of the Beast
5)
Earthshaker
6) Tied To The Gallows Pole
7) Deceiver
8) Immortal Legacy
9) S.O.W. (intro)
10) Violence Of Action
11) Atlantis (Journey To Atlantis)
12) The World Will Burn

DISCOGRAPHIE


Hirax - Immortal Legacy
(2014) - thrash metal thrash-leaderPrice - Label : SPV



« Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
»
Que voilà de retour les acteurs modernes de la tragi-comédie du monde du metal. Naître et grandir avec les références d'un genre initié et pratiqué par eux même, sans en avoir jamais sa part réelle du gâteau. Revoilà Hirax et son dernier album en date, espéré comme héritage immortel pour le groupe. Chronique.


Qu'est ce qu'un grand black de Californie, et plus précisément de Cypress, pouvait il bien faire dans les années 80 ? Monter un groupe de Rap complètement "insane" et qui aurait voulu être une "rockstar" avec une « big house, a fat car »? Peut être, car avec le recul on peut y croire. Sauf que Mister De Pena lui, il aime bien le rock, voire un peu plus, et sent bien qu'il se passe quelque chose du coté de Los Angeles et San Francisco. Retenons juste qu'il aura monté un groupe avec Ron McGowney où la coloc' s'est mal passée et que chacun s'en est allé de son coté. Ron pour rejoindre les balbutiement de ce qui sera Metallica et Katon pour monter son groupe rien qu'à lui: Hirax. Avec une discographie difficile dans le sens où sortir un album pour le groupe est déjà un exploit en soit, on ne s'attendait plus forcément à revoir un album studio tout beau tout neuf de la part du groupe. Les dernières sortie furent laborieuses :  entre un El Rostro de la Muerte poussif et approximatif et Noise Chaos War  un bof-of ou compil' absolument dispensable et pratiquement sans intérêt, le promo envoyé par le label suscite surprises et quelques doutes à vite lever ou à confirmer en écoutant la galette.
Il y a vraiment deux approches possibles avec cet album. La première est qu'il est franchement bon et agréable d'écouter de nouvelles compositions sur une période révolue de la musique. Attention révolue ne veut pas dire mauvaise ou « nazazchié », mais que le genre fondé en une époque est aujourd’hui assimilé et a tout naturellement et musicalement évolué. Pour qui espère retrouver les senteurs des compositions d'alors : vives, rapides, speed et agressives vont se régaler : des morceaux comme "
Victims Of The Dead" ou "Violence Of Action" sentent bon le Overkill voire le Testament d'alors. Mais labelliser le style comme old school serait vraiment erroné car tout est vraiment joué pour donner une impression de cover-Style ou de vouloir sincèrement et justement rester fidèle à ces racines. Rembobinons d'ailleurs la cassette et écoutons le début de l'album : perche toute trouvée puisque l'ambiance d'intro est le bruit d'une bande magnétique passée à pleine vitesse laissant échapper le son si connu pour les personnes ayant trimbalé une dizaine d'albums et son sac de piles lorsqu'il partait toute une journée loin de son tourne-disque. Pour les plus curieux il faudrait tenter de passer ce passage à vitesse réduite, voir si le groupe a fait de la sublimation bien cliché rock 'n roll. Imaginons un message comme « Hirax sont des dieux vivants » ou « Dieu est un sacripant , Satan un mec bien ».
En tout cas et dès le départ ça sent le thrashkitch /speed 80's à souhait. En bref ce "Black Smoke" attrape l'oreille avec un bon petit riff et séquence bien rapide, dégueulant son solo speed avant d'entendre (déjà) les vocaux de Katon. Disons le franchement, il ne sait pas chanter et même les hurlements sont glissants. Ce n'est pas franchement pas gênant, mais induit une espèce de sourire levant une certaine crédibilité aux compositions. On a l'impression qu'il va s'étouffer ou tousser à gorge crachée. Hormis ce prérequis hiraxien, c'est peut être avec cet album qu'on pourra enfin saluer l'écriture du groupe car les riffs sont globalement tous bien sentis et portés par une rythmique affolée. En quarante minute le groupe nous passe en revue tout ce que les balbutiements thrash ont trainé : l'instrumental basse "Atlantis (Journey To Atlantis)" , du riff speedé "Immortal Legacy" (par exemple) et des solos bons, voire très bon, aux mille notes « en veux tu en voilà » à chaque morceaux ("Deceiver" par exemple). Ça sent parfois le big four avec du rythmique des premiers Slayer, du chant à la Mustaine, des solos à la "No Remorse" et le coté pas sérieux du pustule Anthrax. Soyons un peu dur et n'ayons pas peur de dire qu'Hirax est un peu le produit Leader Price du thrash de marque. C'est moins bien que l'original mais ça reste correct d'un point de vue qualité/prix.

Avec finalement une certaine sympathie liée probablement à la sincérité de la musique proposée par Hirax, on peut dire que l'album n'est franchement pas mauvais et contentera les amateurs de thrash / speed vraiment old old school. Les vocaux sont toujours plutôt mauvais, mais ne rendent pas les compositions indigestes. Un plaisir d'écoute mesuré mais réel, surtout pour les riffs et quelques solos. S'il doit en être le testament du groupe, alors accueillons le avec le respect que l'on doit a ce macchabée musical et gardons tous les bons souvenirs plutôt que les défauts et les lacunes.


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