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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Devilish
(chant)

-Infernal Vlad
(guitare+chant)

-Tom Coroner
(batterie)

TRACKLIST

1) Samhara Raktha Kali
2) On the Funeral Pyre of Existence
3) Shava Sadhana
4) Kali Ma
5) When Death Is All
6) Gruesome Dance of Death
7) Khanda Manda Yoga
8) Burned by the Flame of Divine Love

DISCOGRAPHIE


Cult of Fire - Ascetic Meditation of Death
(2013) - black metal - Label : Iron Bonehead records



Un nouveau venu dans la planète black metal de République Tchèque, avouez, ça le fait déjà pas mal niveau originalité vu que le dernier exemple connu (selon mes maigres connaissances) s'appelait... Master's Hammer. Oui les vieux avec des photos bizarres dans leurs livrets. Ajoutez à cela des textes en sanskrit, un superbe artwork (accompagné par un livret non moins magnifique, il mérite vraiment le détour au vu du travail apporté) qui intrigue et vous avez la combinaison gagnante pour appâter tout fan de metal extrême un tantinet curieux. Ça tombe bien, cette curiosité n'est pas déçue à l'écoute de l'étrange instrument qui ouvre l'album.

Un bruit aigu sans être désagréable qui met l'eau à la bouche avant d'entendre les première notes de black metal de l'album. On se dit qu'il peut se passer quelque chose de réellement intéressant sur cette galette. C'est effectivement ce qui arrive avec le 1er riff. Une personnalité marquée au-delà des instruments exotiques, c'est généralement un excellent signe. Le son est sec et froid bien qu'un poil synthétique, on vogue sur l'océan black metal. Etat de fait confirmé par un chant agressif et râclé et une batterie musclée. On note immédiatement la variété des compositions qui vont plus loin que les habitudes du genre. La présence évidente des claviers vient apporter la touche symphonique d'une manière fort logique (ils savent se muer en prog des années 70 aussi). Nous nous retrouvons face à un monde marqué, marqué de ses influences indiennes (à ce sujet, absolument tout le livret est écrit en sanskrit) qui donne envie de se plonger dedans. De ces beaux atours découle-t-il une musique intéressante pour de vrai ? Car les exemples ne manquent pas de groupes qui composent bien, qui ajoutent des touches venues d'ailleurs mais qui au final sont bien génériques dès qu'on gratte un peu le joli vernis.
Ce n'est fort heureusement pas le cas ici bas. On remarque cependant quelques ressemblances. Ne Obliviscaris ressort sur ces premiers titres pour le côté recherché, varié et ces instruments acoustiques. Ensuite le riff tremolo typique du black metal est usé sans parcimonie dans les parties les plus... black metal. Bref l'originalité redescend d'un cran mais impossible de crier au groupe inutile, Cult of Fire apporte un souffle qui lui est propre sur un fond de compositions intéressantes. Le black metal a besoin de ce type de groupe même s'il a bien plus besoin de groupes qui renouvellent le genre. Ne faisons pas les mijorées, ce type de personnalité est déjà bien suffisant. Nous aimons aussi nous retrouver dans un cocon connu malgré les apparences qui se veulent différentes. Et que dire d'une chanson comme "Kali Ma" ? Un mid tempo ultra classique, bourré de tremolo mais portée par un riff simple et nostalgique, un chant lointain contemplatif et rehaussée d'un piano fort à-propos absolument impeccable et fort judicieusement placée pour aérer un disque qui se veut plus que du black de base.
C'est d'autant plus notable que "Shava Sadhana" a placé une grosse accélération blastée en duo avec un riff digne des années 80 comme pour prouver que non, Cult of Fire n'est pas gentillet. C'est d'ailleurs une grosse satisfaction que d'entendre ces gros blasts sans ménagement. S'ils ne sont pas surreprésentés, ils savent venir aux moments où on commence à se dire que saperlipopette, Cult of Fire est trop gentil. Piqûres de rappel bienvenues. A ce stade, l'album réussi ne fait aucun, par contre la réussite absolue non plus. Et c'est effectivement le constat qui va dominer cet Ascetic Meditation of Death. Force magnifiques moments mais un ensemble qui ne sait pas, n'arrive pas, à franchir la dernière marche, la plus haute, vers le génie. Bien sûr nous tenons là un album fort recommandable à toute personne à la recherche de black metal autre que bête et méchant. Un penchant pour le symphonique et la mélodie aidera grandement même si ce n'est pas obligatoire (votre serviteur en et la preuve). On regrettera donc simplement cette pointe vers le génial qu'on attend en permanence mais qui n'arrive jamais.


Un lourd défaut que voilà non ? Non, vraiment pas. Plutôt un problème de riche qui doit bien faire prendre conscience de la qualité de cet album. Compositions solides, riffs propres et accrocheurs, puissance qui peut être démoniaque, claviers intelligents et violence pertinente. Nous avons toutes les mamelles, et c'est bien ça qui nous donne envie que le groupe aille encore plus loin. Il s'en donne en tout cas fermement les moyens pour un successeur que nous attendrons de pied ferme.


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