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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Dolk
(chant)

-Ask
(chant+batterie)

-Ole Hartvigsen
(guitare)

-Jon Bakker
(basse)


TRACKLIST

1) Mylder
2) Kujon
3)
Blod, Eder og Galle
4) Swarm Norvegicus
5) Fortapelse
6)
De Dodes Fane
7) Svarte Sjelers Salme
8) Our Hounds, Our Legion

DISCOGRAPHIE


Kampfar - Djevelmakt
(2014) - black metal pagan - Label : Indie Recordings



-  Vous êtes prêts à vous battre ?
-  Oui, Maître ! répondent les quatre hommes en cœur.
-  Vous êtres prêts à mourir pour moi ?
-  Oui, Maître !!
-  Alors allez-y. Battez-vous, tuez, mourez ! Mais avec classe. Les gens vous appellent des barbares. Montrez leur que les barbares ont de la classe. Montrez leur la poésie brutale et mortelle ! Kampfar !!!

 
Quelques esprits chagrins pourront penser que l’inclusion d’un titre de chanson en anglais ("Our Hounds, Our Legion") dans le sixième album du groupe est un signe que Kampfar a fait un pas dans la direction d’une musique moins scandinave, plus « internationale ». Quelques farceurs auraient peut-être même pensé à faire courir une folle rumeur « Djevelmakt est en fait un album de metalcore… ». Non, Djevelmakt est Scandinave, Norvégien même, jusqu’au bout des ongles. Des ongles longs et crochus, évidemment, tant le nouveau travail du quatuor suinte la colère et la sécheresse. L’album respire la violence -  une violence bien souvent larvée, exprimée par des rythmes mid-tempo, de la double grosse-caisse en veux-tu, en voilà - et la poésie à la fois. Si Djevelmakt était une couleur, ce serait un noir de jais, bien sûr, mais un noir semblable à un ciel de nouvelle lune d’une nuit sans nuage : un noir parsemé de petits foyers lumineux. Kampfar distille tout au long de son œuvre une dose de beauté qui, paradoxalement, ressort d’autant plus que la quantité est modérée.
Point de claviers tsoin-tsoin au programme, pas d’instruments folkloriques non plus, les artistes procèdent par touches : quelques notes de piano de ci de là ("Fortapelse" est à cet égard tout simplement grandiose), quelques nappes de claviers, quelques vocaux en chant clair, tout est dans le dosage. Du coup, le black-metal (bien pagan sur les bords) de la formation ne perd rien de sa sobriété coutumière, mais gagne en majesté. Souvent hypnotique du fait de l’usage répété des mid-tempos évoqués précédemment et de phrasés clairs débités sur un ton monocorde ("Kujon", "Swarm Norvegicus", "Fortapelse"), Kampfar sait également se faire féroce sans perdre en clarté ("De Dodes Fane" très vieil Emperor, l’explosif et jouissif "Svarte Sjelers Salme" ou un "Blod, Eder og Galle" à l’intro « fanée » intéressante et aux bons vieux relents de vieux Satyricon), et explore même le temps d’un morceau ("Swarm Norvegicus") des contrées plutôt fréquentées en général par un groupe comme Nachtmystium. Les Norvégiens ont bon sur toute la ligne, de l’initial "Mylder" et sa mélodie inquiétante à la Dordedura Bunget, à l'épique "Our Hounds, Our Legion" terminal, qui clôt parfaitement l’affaire.  

 
Djevelmakt n’a pas de défaut, Djevelmakt est un excellent album. Majestueux, parfois féroce, toujours porteur d’une beauté sobre. Le grand Droom a dit : « Je n'ai de cesse de répéter que l'art du noir est simple. Ce qui est difficile, c'est d'y faire vivre la lumière.  » Kampfar en sait quelques chose. On pourra débattre tant et plus sur le type de lumière que contient cette œuvre, mais pas de doute : elle est là.
 




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