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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Domenic Palermo
(chant+guitare)

-Brandon Setta
(chant+guitare)

-Nick Bassett
(basse)

-Kyle Kimball
(batterie)

TRACKLIST

1) Hymn to the Pillory
2) Dig
3)
Bent Nail
4) Endlessly
5) Somersault
6) Get Well
7) Beat Around the Bush
8) B&E
9) Guilty of Everything

DISCOGRAPHIE


Nothing - Guilty of Everything
(2014) - post rock stoner shoegaze dopé - Label : Relapse Records



« Je me suis toujours demandé ce qui manquait chez les femmes, et vous m’avez aidé à trouve la réponse : un pénis. » Ma Vie Est Un Enfer (film de Josiane « Evil Redhead » Balakso, 1991) Grande réplique de Richard Berry, initialement surpris par la virilité inattendue d’une jeune femme temporairement munie d'un sexe masculin, puis finalement comblé. D’une certaine manière, Nothing rejoue la scène, avec Guilty of Everything dans le rôle de la demoiselle et l’auditeur dans celui de Richard Berry.
 
Nothing, ou « le shoegaze s’achète une paire de testicules ». Les premières secondes de "Hymn to the Pillory" paraissent pourtant indiquer la couleur : guitares noisy, ambiance un brin éthérée, voix androgynes célestes, en un mot comme en cent : shoegaze. Et ses synonymes : pause, tranquillité, poésie, absence de sueur et autres types de sécrétions. L’auditeur habitué à ce ronronnement caractéristique des guitares commence alors à se laisser bercer (ou à s’endormir, selon le cas…), mais il est rapidement réveillé par l’entrée en jeu d’une section rythmique en béton, plus digne des groupes de doom ou de stoner que des My Bloody Valentine et autres avatars plus récents d’un genre dont la qualité première n’est pas la percussion. C’est bien là l’originalité (et la seule) du combo américain : plomber par moments sa musique diffuse et de ce fait, faire naître un contraste lourd/léger, sucré/salé, (chaud/froid, Poutine/Obama… vous m’aurez compris) du plus haut intérêt.
Sur les neuf morceaux que comporte l’album, quatre ont été agrémentés de cette sauce au plomb fondu absolument délicieuse : "Hymn to the Pillory" donc, qui avance masqué avant d’envoyer la purée, "Dig" et son excellent refrain très Placebo, le plus rock’n’roll "Bent Nail", aux forts relents de Little Nemo (et ça c'est bien !), et l’imparable "Get Well" sorte de version lourde de ce qu’auraient pu pondre les Pixies. Ce quatuor est clairement l’âme et le sel de l’album, car le reste du temps Nothing joue du shoegaze, sans qu’on puisse le distinguer de la masse des groupes de ce style, ni en bien, ni en mal : planant, agréable, mais un peu plat. Bien sûr "B&E" et son refrain lancinant est assez sympathique, l’intermède un peu psyché "Somersault" n’est pas immonde du tout, mais non, il n’y a rien d’autre, dans les cinq titres restant, que des morceaux de bonne famille, sans mauvaises fréquentation, honnêtes quoi. Au total, Guilty of Everything oscille donc entre excellent et correct, et engendre l’attente d’une seconde œuvre, où Nothing ferait encore plus usage de ses attributs masculins…

 
Ah si Guilty of Everything était sorti dans les années 80, décennie où les genres étaient si cloisonnés ! J’aurais pu reconquérir ma camarade de classe, fan de musique indé, que j’avais voulu initier aux plaisirs du thrash metal (pour d’autres types de plaisir, elle m’avait vite fait comprendre que fallait pas rêver…). Aux premières notes de The Ultraviolence, elle m’avait lancé le regard le plus dédaigneux du monde. Si j’avais pu lui dire « Ah non mais attends, j’écoute aussi ça ! » tout en changeant ma K7 de Death Angel pour celle de Nothing ! Peut-être aurait-elle compris, peut-être aurions-nous pu… Euh je m’égare. Écoutez le premier album de Nothing, il est bien.



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