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CHRONIQUE PAR ...

98
Tabris
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Tony Reed
(chant+guitare+clavier)

-Scooter Haslip
(basse)

-Shawn Johnson
(batterie)


TRACKLIST

1)  Beyond the Whip
2)  Nothing left but Night
3)  Enter the Fire
4)  Spectres
5)  Neon Nightmare
6)  Breaker
7)  Early Mourning
8)  Electric Mountain Majesty
9)  Black Magic Mirror (interloping : Heavy Ritual)
10)   Heavy Ritual


DISCOGRAPHIE


Mos Generator - Electric Mountain Majesty
(2014) - heavy metal - Label : Listenable Records



Il paraîtrait que l’on est jamais aussi bien servi que par soi même ?! En l’occurrence, la simple signature de Tony Reed devrait suffire à nous mettre la puce à l’oreille. Difficile d’énumérer les apports divers et variés du gars aux multiples facettes, que ce soit comme musicien ou producteur. Dire que ça a commencé tout jeunot à enregistrer avec un matos pourrave, au fin fond d’un bled, à trois heures de route du premier studio digne de ce nom ! Alors, sur quel sujet allons nous régler la focale ?
 
Mos Generator, le trio de Port Orchard (État de Washington) ! Formé en 2000, le groupe compte à son actif 5 albums studios (dont l’album concept The Late Great Planet Earth, que Tony Reed qualifie comme « the most insane record I ever done »), une compil rétrospective de titres remixés et un album live. 14 ans d’existence donc. Peu ou beaucoup ? Tout dépend du point de vue. Mos Generator ne s’en cache pas, ses gugus sont pétris, imprégnés, mordus, tout ce que vous voulez, des années 70’s. Le heavy jusqu’à l’os. Donc oui, ce groupe, pas très ancien, nous sert une sauce qui comporte tous les ingrédients d’un style déjà exploité de mille et une façon,  l’emprunte de Black-Sabbath, en passant, profondément ancrée, vissée, boulonnée et soudée grassement sur la galette (bon, ça c’est fait !).
Mais il y a reprendre et reprendre. On peut se cantonner à réchauffer le bon vieux plat proche de la date de péremption au micro-onde, couper quelques rondelles de tomates tout autour pour faire présentable et prier pour que ce plat plus que moyen ne file pas une indigestion mortelle à tout les invités, qui en outre, sont déjà passablement gavés par l’apéritif. La scène heavy a déjà tout vu, le risque est donc de lasser, de conduire à l’overdose et de se voir tout bonnement fuir. Mos Generator, bien heureusement, ne tombe pas dans ce travers. Certes, le groupe ne révolutionne rien. Cependant, force est de noter que question qualité, il se place bien sur le dessus de la pile. Pour commencer, la production est impeccable (Tony Reed, encore aux commandes, puisqu’il tient les rênes du studio Heavy Heard Compagny qui s’est chargé de l’affaire !). On savoure alors les riffs pesants à souhait, les solos de la mort qui poutre, le duo basse/batterie implacable, la voix que l’on attend, parfaitement dans le ton, en bref, exactement ce que l’on a envie d’entendre.
S’agit-il d’un bon temporel en arrière pour autant ? Allons nous nous sentir simplement comme de vieux grabataires nostalgiques, voir complètement et irrémédiablement gâteux ? Absolument pas, car c’est un vent de sacrée fraîcheur qui souffle avec Electric Moutain Majesty. Outre la qualité indéniable, le groupe sait donner le truc en plus, la patte qui fait la différence et qui propulse ce son 70’s directement en 2014, dans le seul but d’exciter avec bonheur nos petites fibres nerveuses. Car oui, ne négligeons pas de dire que nous avons à faire à des gars qui délivrent de la musique juste parce qu’ils aiment ça plus que tout. Et ça se sent. Preuve en est d’ailleurs, les touches d’impro que le groupe apporte en live, toujours dans le souci de donner plus de fraîcheur à leurs titres. Rien n’est plus délicieux qu’une bonne surprise, non ?
Alors concrètement, ça donne quoi ? Un album qui enclenche direct avec le plaisir avec son "Beyond the Whip" introductif, un titre bien massif et qui s’imprégnera directement dans la cervelle, un "Nothing left but Nigh" qui ronfle mieux qu’une sublime bécane envoyée à toute bringue sur ces routes US mythiques, le très pesant "Spectre" qui nous tombe directement dans le bide, ou encore un "Early Mourning", où l’on se demande si c’est la gratte ou le chanteur qui pousse le plus grand râle ? Ahh et cette superbe jonction entre "Black Magic Miror" et "Heavy Ritual" où la passion est palpable et qui clôt ainsi magistralement l’ensemble. Que dire de plus ? Ne posez pas de questions ! Savourez, c'est juste simple et efficace.


« I define success by respect. Someday I would like to be well respect as a musician and songwriter and recognized for the passion and dedication that I put into the music I make » Oui, le succès c'est d'abord le respect que l'on a pour un artiste qui met de la passion dans ce qu'il fait. Mos Generator n’apporte rien de bien neuf dans ses œuvres, mais le groupe à l’immense mérite d’offrir une musique généreuse, de très bonne facture, très bien taillée pour le live, en bref, quelque chose qu’on aime et qu’on se plait à écouter sans lassitude. Et au vu de la démarche qui respire l’authenticité, moi je salue et dit respect !



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