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CHRONIQUE PAR ...

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S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Brandon Caldwell
(chant)

-Bobby Mansfield 
(guitare)

-Talon Yager
(basse)

-Shane Brown
(batterie)

TRACKLIST

1) Catalyst
2) Rise To Failure
3) Bygones Only Burn Once
4) Black Screen
5) Siren
6) Lash In, Lash Out

DISCOGRAPHIE


The Drip - A Presentation of Gruesome Poetics (EP)



Des fois quand on regarde toutes les promos qui arrivent on tombe sur un EP qui attire d'abord l’œil (tu parles d'un artwork!), puis la curiosité est ensuite bien titillée avec un titre pareil : A Presentation of Gruesome Poetics ! Non mais ! Sur c'est du grind bourrin ce machin ?! Alors quand je vois dans le descriptif que l'un de mes héros, Joel Grind (Toxic Holocaust) a enregistré le bousin.... On se précipite, on écoute, et on chronique.

Quelle boucherie sonore ! Ce ne sera pas la peine de faire le tour du pot pour décrire les six morceaux de l'EP. Comme si on allait brasser dans les souvenirs et la culture des monstres dépassant les limites des genres. Les brûlures au Napalm Death sont évidentes dans les déferlement de blast / crust / death / grind sans répit. L'atmosphère globale est très pesante et aucun répit n'est proposé durant les treize minutes du supplice. Pour le poétique il faudra par contre repasser, sauf si bien sûr on trouve de la beauté dans la putréfaction comme ont pu le faire quelques poètes maudits par le passé. La similitude s'arrête à cette exacerbation car bon sang que les rouleaux, les riffs et les hurlements dérangent par l'intensité de leur colère et la lourde production.Un paquet de soit disant doués du screamo est renvoyé dans les pâquerettes et le père Brandon Caldwell assure dans l'exercice.

Passé Napalm, on pense (et le groupe ne s'en cache pas) au Nasum et Rotten Sound dont l’influence râpeuse dégueule du sillon. Les deux premiers morceaux défoncent tellement l'auditeur (surtout "Rise to Failure") que le reste est digéré dans un hébétement de boxeur boxé. Les derniers riffs de "Lash in, Lash out" et le fade out rassurent un peu car l'expression « passer un mauvais quart d'heure » retrouve ses lettres de noblesse. On aurait peut être pu mettre une limite à la production et au son de la batterie lors des blasts et rouleaux rapides, mais au final le père Grind connait son boulot et on s'accorde avec ce son quasi made in squat aux saveurs de mauvaises sueurs et houblons frelatés mêlés aux odeurs de renfermé.

Puissant. Épuisant. Inquiétant. Malsain. Un shoot juste violent ! On appréhende la suite mais, comme happé par l'interdit, savons que nous irons en courant nous jeter dans la torture. Nos bourreaux ont tout compris. Horriblement génial. Heureusement que ce n'est que de la musique.


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