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CHRONIQUE PAR ...

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S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-David Glassey
(chant)

-Pierre Carroz,
(chant+guitare+basse)

-Bertrand Pot
(guitare)
 
-Fabien Vodoz,
(batterie)
 

TRACKLIST

1) The Fall
2) Glory North
3) Inner Peace
4) Northern Lights
5) Sad Hill part 1
6)
We are the failure
7) Albert Fish
8) Betraying Satan
9) Watch’em die
10) No forgiveness for vultures
11) Sad Hill part 2

DISCOGRAPHIE


Herod - They Were None
(2013) - postcore doom metal - Label : Mighty Music



Tient ce matin je reçois une lettre avec un chouette digipack en provenance de Mighty Music. Ça change des promos numériques ! Et je me dis que si le label nous envoie celui ci c'est qu'il considère le LP comme une pépite. Allez hop ! On se planifie première écoute « tranquilou » dans le sofa , les prochaines suivront avec le baladeur. Chronique.

Herod est un groupe suisse se voulant dans la lignée des Cult of Luna ou autres Breach et nous propose ici leur premier album. La petite histoire raconte qu'en 2006, Pierre Carroz, alors localisé à  Malmö, achète une guitare baryton qu’il doit probablement avoir trouvé trop bien accordée puisque la réajuste dixit « six pieds sous terre » et se met au travail sur un vieil enregistreur quatre pistes. C'est ainsi qu'une dizaine de morceaux sont composés en un semestre. De retour en Suisse, il faudra attendre 2011 et sa rencontre avec Fabien Vodoz (alors batteur de Twisted) et David Glassey (chanteur pour A Fine Day to Exit) pour que le projet prenne forme. Les titres sont enregistrés au Studio Mécanique à La Chaux-de-Fonds avec l'aide de Julien Fehlmann (notamment The Ocean) qui accepte de produire et enregistrer l’album. Fin 2013, Bertrand Pot rejoint le groupe comme deuxième guitariste.
Au regard des influences et des titres des chansons on comprend que le groupe va jouer dans le lourd et nous proposer une aventure intérieure ambiancée selon leur bon vouloir. De plus on est toujours curieux à la lecture de morceaux "Part 1" - "Part 2", car annonciateurs d'une création d'ensemble avec des tiroirs d'ambiance toujours appréciés dans le style. On commence par "The Fall", une lente dégringolade d'environ dix minutes valant annonciation de la quasi heure complète de l'album. Le son est bien sûr bas et lourd, mais ne manque pas de corps et de core : en effet non seulement les guitares creusent le trou dans lequel l'auditeur va chuter, mais surtout la rythmique dans les phases batterie, nettement mise en avant par la production, tapent, voire enfonce la tête sous l'eau pour s'assurer que l'étouffement hérodien est bien fait. Coté core : les chants de Gassey sont plutôt remarquables : on a droit à du « screamo sans screamo » , du « gueulard sans gueulard  », bref ! Une voix d'homme qui parvient à cracher ses émotions les plus profondes. Du coup, c'est pas la joie ! Et les quelques ambiances ou plans piochant dans le drone ne vont pas alléger le ton.
C'est vraiment bien fait au final et les compositions s’enchaînent en donnant à l'auditeur des traceurs reconnaissables d'autres groupes sans jamais pour autant faire de la copie. La patte Fehlmann renvoie directement des sonorités de The Ocean, mais on retrouve aussi du puissant Gojira sur certaines des parties lourdes et pesantes, et bien sur du Cult of Luna, principale référence  du groupe. Mais attention, Herod parvient à tirer son épingle du jeu : des riffs parfois sludgiens aux dynamiques oppressantes et des ambiances intelligemment orchestrées (on parlait aussi de drone par moment) surprennent et s'apprécient. Tout simplement. La limite serait peut être la durée de l'album. Paradoxalement chronophage pour proposer correctement les idées musicales, l'album ne se digère  pas en une écoute. Mais il offre des compositions sur lesquelles on aime revenir en réarrangeant le tracklisting. Ainsi les "Sad Hill" se succédant sont un délice de supplice. Saupoudrés d'un "Albert Fish" ou d'un "Inner peace" et la journée peut bien commencer.
Le metal et ses différents mouvements évoluent toujours et encore, rendant le style plus vivant que jamais. Dans les parties extrêmes la sortie d'un They Were None est une pierre apportée à l'édifice. Il n'est pas systématique de sortir du riff à pogo ou headbang à tout va pour se prendre un uppercut de puissance et de lourdeur. Herod « n'était pas » mais risque, j'espère bien, de devenir avec un album pareil. Allez un petit coup de "Nothern Lights" pour me relire et j'y vais.


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