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CHRONIQUE PAR ...

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Ptilouis
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

- Esteban Navarro
(chant+clavier)

-Manel Orella
(guitare)

-Matias Lizana
(claviers)

-Didac García
(basse)

-Eric Rovira
(batterie)

TRACKLIST

1) Nova America
2) The Driver And The Cat
3) Volcano Burger
4) Teddy Bears
5) Four Guitars
6) Octopus Soup
7) Fat Frosties
8) Naughty Boy
9) Driver French

DISCOGRAPHIE

Boiling Fowls (2014)

Cheeto's Magazine - Boiling Fowls
(2014) - rock prog barré rigolo - Label : Autoproduction



Ah les pochettes, ça dit toujours un truc les pochettes. Prenons par exemple celle du disque que nous allons décortiquer. En soit qu’est-ce que l’on peut attendre d’une pochette ressemblant à la couverture d’un paquet de céréales. Du barré, forcément et lorsque l’on voit le nom Cheeto’s Magazine, que l’on sait que les types sont espagnols et qu’ils ont écrit des titres aux noms aussi fous que "Volcano Burger". On ne peut qu’être intrigué et s’attendre à tout et n’importe quoi de leur part. Et c’est vrai, ou tout du moins en parti, car les espagnols savent aussi ruser et ils le font bien sur Boiling Fowls, leur premier album.

Dès le premier morceau "Nova America" BLAM un titre de 25 minutes bien prog nous arrive sur le coin de la figure. Surprise et joyeuse en plus, car même si le titre est un peu trop long il possède tous les ingrédients d’un bon morceau de rock progressif : passages instrumentaux joyeux et assez techniques qui rappellent Spock’s Beard ou Transatlantic, délires vocaux avec même un passage a capella qui n’est pas sans évoquer Moon Safari et en sus de jolies émotions au piano. Bref, les types connaissent leur affaire et on navigue dans un rock/metal prog joyeux qui pète par moment son câble (Esteban Navarro hurle ou imite la poule par moments sans raisons, le synthé très cheap rappelle parfois des sonorités de jeux vidéos…) tout en sachant nuancer son propos et apporter de jolis solos de guitares pour un final légèrement longuet. De quoi mettre en appétit pour la suite.
Et la suite part dans tous les sens. "The Driver and The Cat" et "Driver French" qui se répondent l’un l’autre nous emmènent dans un électro-dance mâtiné de breaks prenants et de jeux vocaux forts sympathiques. "Volcano Burger" joue dans l’instrumental prog vaguement épique, tandis que "Fat Frosties" laisse la part belle aux accélérations et changements de rythmes pour un résultat réussi à défaut d’être pleinement originale. Mais de l’originalité vous en aurez sur la bizarre "Octopus Soup" et son aspect théâtral exacerbé (qui possède un petit air de Shaolin Death Squad). Bon, si la découverte du morceau est plutôt rigolote, les autres écoutent passent moins bien à cause d’un manque de rythme flagrant. C’est aussi le cas de l’anecdotique "Four Guitars" qui n’apporte finalement pas grand à part quelques solos intéressants. On préférera plutôt écouter le délire entêtant et gamin de "Teddy Bears" et ses chœurs guillerets ou les aspects groovy forts réussis de "Naughty Boy" qui rappellera joyeusement un Queen sous-acide.
Et donc avec tout ça vous me direz qu’on a à faire à une véritable première perle de nawakerie. Eh bien pas exactement car plusieurs aspects viennent ternir un premier album qui reste tout de même fort réussi. Déjà, les influences se sentent bien sur l’épic qui ne dépareille pas vraiment par rapport aux ténors du genre malgré deux-trois bonnes idées bien barrés. La même critique peut être adressée aux morceaux plus courts qui soient font penser à Mike Patton, Queen, ou encore des grands groupes de progs. De même, les délires incessants du groupes et notamment le clavier bien cheap aura tendance à fatiguer les auditeurs et en fait un album pas si facile d’accès au premier abord. Mais ne jetons pas trop la pierre aux espagnols qui montrent tout de même qu’ils ne sont pas en manque d’idées (par exemple avec l’introduction du saxophone sur "Nova America" et "Naughty Boy") ni de talents grâce à des musiciens sachant allier technique et mélodies.


A l’image de sa pochette, Boiling Fowls est un album coloré, varié, joyeux et foufou qui possède des qualités  assez inattendues. Dommage que Cheeto’s Magazine n’arrive pas encore à bien intégrer ses influences, ni ses idées, car si celles-ci étaient mieux canalysées, les espagnols nous auraient probablement livrés un excellent premier album. Ne boudons pas pour autant notre plaisir, Boiling Fowls possède assez de qualités pour intriguer n’importe quel amateur de musique progressive et barrée et je suis prêt à parier qu’en se recadrant un peu plus, ils nous offriront un second album d’une efficacité redoutable. Une belle découverte !


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