CHRONIQUE PAR ...
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
5/20
LINE UP
-Bjorn "Tiger" Mathisen
(chant+guitare)
-Rolf Tommy Simonsen
(chant+guitare)
-Jorgen Skjolden
(basse)
-Jan Helge Skjolden
(batterie)
TRACKLIST
1) Winter Of Sin
2) Sences Are The True You
3) The Ancient Gods Wore Black
4) Entering...
5) Victory!!!
6) Liberation
7) As The Swords Clinch The Air
8) A Dogfight Leaves A Trace
9) The Commitments That Shattered
DISCOGRAPHIE
Bien qu’il ait sorti un nombre importants de perles métalliques, le label No Fashion Records a aussi eu quelques déchets qui ont émaillé sa (trop courte) carrière. Au milieu des The Somberlain et autres Dance of December Souls, nagent des albums comme ce Winter Of Sin. Déjà rien qu’à la tête du logo et de la pochette, on devine qu’on n’aura pas grand-chose à dire, et surtout, que ce pas grand-chose ne sera pas forcément des plus positifs. Formé en 1989 en Norvège, Fester est l’un des seuls groupes de death norvégiens de cette époque. Et, à vrai dire, ce n’est pas pour rien que la scène locale est davantage connue pour le black metal.
"Winter Of Sin" débute le disque de façon assez sommaire. Certains riffs captent l’attention, les autres ne font ni chaud ni froid. On réalise également que les solos sont loin d’être le point fort de la formation d’Askim, étant pour la plupart sans rapport avec ce que joue la guitare rythmique. Pourtant ils ne sont pas déconstruits et montrent parfois une certaine face mélodique pas déplaisante, bien que limitée, comme sur "Liberation" et "Victory !!!". Le son frappe également : râpeux avec des guitares à fort grain et légèrement rachitiques, qui s’effacent presque devant la batterie, pour peu que celle-ci accélère un peu. Les vocalises arrachées ne manqueront pas de rappeler le premier Marduk, Dark Endless, qui jouait à peu près sur le même terrain. L’intro de "The Ancient Gods Wore Black", avec guitare acoustique et violon renverra d’ailleurs les plus nostalgiques à "Dark Endless".
Winter Of Sin est un album qui ne mange pas de pain. Trop peu de riffs retiennent réellement l’attention pour que l’on puisse lui accorder du crédit. Et, au vu de la durée, de 48 minutes, je peux vous assurer qu’une telle carence en découragera plus d’un. La tendance mid-tempo agacera également certains deathsters. Que diable ! Tout cela manque de folie ! Cependant, cet aspect rampant touchera ceux qui sont les plus à même de se délecter de l’odeur des cadavres. Mais pas de quoi se relever pour autant, puisque la tornade Onward To Golgotha passe la même année en rasant tout sur son passage. Quelques passages un peu plus mélodiques, comme ceux que contiennent "Liberation" et "Victory !!!", nous amèneront même à douter de l’orientation bien définie du groupe, étant donné leur rareté : ont-ils hésité à en ajouter ? Si oui, c’est très dommage, puisqu’ils donnent un peu d’intérêt à un album qui en manque sérieusement.
Il est, au final, réellement difficile de faire une page complète sur ce genre d’albums, sans réelle importance, pas franchement intéressant, même comme aventurier de l’underground. Du coup je vais conclure sobrement en vous envoyant chercher autre part pour votre dose journalière de death metal primaire. Loin, très loin, d’être ce que le genre a de meilleur, Winter Of Sin se cale parmi les albums qui ne méritent pas réellement de ressortir, mais ont été là à une certaine époque, sans faire totalement honte au genre auquel ils sont affiliés. Un disque pour les trves qui souhaitent pavoiser fièrement devant leurs amis en citant un groupe très peu connu.