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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Olivier Gabilly
(chant+guitare)

-Erik Soleil
(guitare)

-José Pascual
(basse)

-Guillaume Lauthier
(batterie)

TRACKLIST

1) Entity
2) Satisfy
3) Kid's Anthem
4) Feeling Fine
5) Sad, Angry & Blind
6) Hyde
7)
7
8) Phoenix
9) Color-Blind
10) Human Livestock
11) Phoenix (Orchestral Version)
12) Hyde (Orchestral Version)

DISCOGRAPHIE

Entity (2014)

Divine Side - Entity



Pas sûr… le monde oriental est mystérieux aux yeux occidentaux. Le monde aride et haut perché du Tibet est une inconnue pour nos cerveaux imbibés de tradition judéo-chrétienne (n’en déplaise aux pandas). Alors qui sait… Peut-être que Guru Rinpoché l’avait prévu… Peut-être qu’il disait autour de lui : « Pour trouver notre Divinité Intérieure, nous devons tourner nos regards vers l’Occident, vers la France, le pays des mille grèves. La Divinité prendra la forme d’un disque de thrash.  » Après un long silence, peut-être a-t-il ajouté : « De heavy-thrash pour être plus précis. »  Mais je ne sais pas, j’ai des doutes…
 
Ce qui ne fait aucun doute en revanche, c’est que du côté de Limoges, ville en général connue pour abriter une équipe de basket-ball terriblement surestimée, on sait faire de la bonne musique. Après l’excellent premier opus des thrashers Vektoreux-Coronariens d’Exorcizer, c’est Divine Side qui s’y met et sort Entity, leur premier véritable album (le précédent étant plutôt une grosse demo), album de très bon niveau. Le quatuor y propose un thrash mélodique qui fleure bon la scène US des années 80, un soupçon de modernité et de sérénité en plus. Si on voulait sombrer dans la facilité, on pourrait dire qu’Entity c’est deux morceaux absolument époustouflants et un chanteur au registre vocal pour le moins surprenant, et effectivement deux titres se révèlent absolument au-dessus du lot : les énormissimemement terriblement stratosphériques "Satisfy", qui nous apprend à compter jusqu’à huit en angais, et son frère "Hyde". Servis par des riffs dingues d’efficacité, les deux frangins risquent de mettre à mal les cervicales de tout metalleux qui se respecte, tout en n’oubliant pas de respecter la marque de fabrique d’Entity : mélodies à tous les étages et gros travail des guitares. C’est d’ailleurs là, au-delà de l’évidence que constitue la force de ces deux morceaux, que réside la richesse de cet album, cette multiplication de chorus et solos de guitares propres, sorte de version « force tranquille » de la musique proposée par les seconds (et fameux) couteaux du thrash US des 80s tels Heathen, Flotsam ou Holy Terror, en général plus énervés que Divine Side.
Même si on trouve de-ci de-là quelques blast-beats ; même si Olivier s’essaye à quelques growls sur "Sad, Angry & Blind", il émane d’Entity une sensation de maturité et de puissance maîtrisée qui ne satisfera peut-être pas les accros de l’hystérie métallique, mais ravira certainement les hommes (et femmes) de compromis, goûtant les joies du mariage entre équilibre et puissance. Et puisque le nom d’Olivier a été lâché, il faut bien évoquer la question du chant, même si en fin de compte, elle n’est pas si centrale que ce que les premières écoutes peuvent faire penser. Mis à mal par certaines critiques, le timbre du chanteur, à situer entre John Bush et Chuck Mosley, surprend désagréablement par son côté punk/hardcore, là où on verrait bien une voix plus typiquement heavy. Pas de panique : tout s’arrange au bout de plusieurs écoutes et l’organe vocal d’Olivier, s’il ne fera pas forcément partie du panthéon des gorges métalliques, apporte en réalité une énergie appréciable à l’ensemble. Bref, on peut apprécier Entity en toute tranquillité et profiter de la richesse de tous les morceaux, excepté peut-être le poussif "7" où les enchaînements paraissent un peu téléphonés et également le bridge du morceau initial et éponyme, pas très bien venu. Pour le reste, outre les deux titres évoqués précédemment, "Kid’s Anthem", "Human Livestock" ou encore "Phoenix" et son final un tantinet death mélo, font partie des morceaux à retenir. Tel Septicflesh, les artistes nous offrent également deux versions orchestrales de "Phoenix" et "Hyde", intéressantes, sans être décisives.

 
Entity est un album très plaisant. Puissant, mélodique et maîtrisé, il éclaire la journée de l’auditeur, à la manière des pépites US de la sacro-sainte seconde moitié des années 80. Le chant pourra rebuter certaines personnes, mais il serait vraiment dommage de ne pas persévérer, l’album en vaut vraiment la peine. Il ne reste plus au groupe qu’à gommer quelques maladresses de compositions, et Divine Side pourra contribuer à la grandeur du metal limousin. A quand une NWOLHM ?



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