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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Derelict
(chant)

-Äag
(guitare+saxophone)

-Mourning
(guitare)

-Day DiSyraah
(claviers+basse)

-Winter
(batterie)

TRACKLIST

1) I
2) II
3) III
4) IV
5) V
6) VI
7) VII

DISCOGRAPHIE


Pan.Thy.Monium - Dawn of Dreams
(1992) - death metal Ragoonshinah metal - Label : Osmose



Ragoonshinah ouvrit un oeil, puis l’autre. Il articula, de sa voix si caractéristique, si on peut appeler son grognement une voix, « Day DiSyraah » (prononcer « Swa-nö »). Deux secondes plus tard, il dit « Winter, Mourning, Derelict, Äag ». Les mots de pouvoir vibraient autour de lui. Nous étions en 1992, sur le calendrier humain (Ragoonshinah, lui, échappe au temps). Le puits avaient été ouvert, il s’en échappa l’Aube des Rêves. Tic-tac, tic-tac, tic-tac…
 
Des nuages vus d’avion, une pochette cheap et énigmatique. Une maison de production prestigieuse (Osmose est alors le « must »). Les mains du jeune Winter (moi, pas le batteur du groupe) tremblent. Il vient de recevoir le premier EP de Pyogenesis, Ignis Creatio, et ce Dawn of Dreams. Il pressent qu’il tient dans ses mains quelque chose d’énorme. Il ne s’est pas trompé. Un mois plus tard, il clame du Lautréamont avec Dawn of Dreams en fond sonore. Il connaît par cœur la moindre seconde du mythique "I". Vingt-deux ans plus tard, il continue à écouter l’album, régulièrement, avec un plaisir intact. L’immense Dan Swanö et sa bande ont initié le mouvement du metal extrême bizarroïde, mais soigné. Ils ont crée un univers étrange, et brutal, très loin de la technicité à outrance d’Atheist ou Cynic. Non, Dawn of Dreams, c’est du gros death qui tache, c’est un growl vomi par Derelict/Roberth Karlsson, ce sont des blasts fréquents à défaut d’être omniprésent. Sur cette base gluante viennent se greffer des solos de guitare d’une pureté surprenante et un saxo marginalement utilisé, mais en ces temps où tous les groupes ne multiplient pas les excentricités en termes d’instruments, les quelques phrasés hystériques de l’instrument à cuivre suffisent à marquer les esprits.
Evidemment, Dawn of Dreams vaut surtout pour son incroyable "I". Sorte de très mauvais rêve, il multiplie les breaks inattendus, les pauses surprenantes et les riffs brutaux, lourds, et mal produits. La basse, jouée par le Maître, n’est évidemment pas en reste, et le clavier playskool non plus. Tic. Tac. Tic. Tac. Le jeune Winter sursaute. Il a chaud. « Où en suis-je ? » Ah oui, il ne faudrait pas croire que le mauvais trip prend fin à l’issue des vingt minutes du premier titre. Non. Seul le "VII" est une mauvaise blague (« Eeeee-chooooooes. Eeeeee-choooes »). Avant cela, il faut encore subir les assauts répétés et décontenançants de la section rythmique durant cinq morceaux. Et écouter la complainte du saxophone, particulièrement nostalgique sur le "III", et voir un gros ours se prendre pour une ballerine sur le "VI", grande représentation du Cirque Bizarre. Dawn of Dreams est un monde à part, faits de sursauts et de mélodies improbables. Des défauts ? Mais, bon sang, vous n’avez pas compris qu’analyser le premier méfait de Pan.Thy.Monium, c’est ouvrir un vieil appareil photo à la lumière du jour ? On accepte le jeu ou on ne l’accepte pas. Point.

 
J’ai mal à la tête. Où en étais-je ? Il fait si chaud. Qu’est-ce qui m’a pris ? Maudit réveil qui n’arrête pas de sonner. L’Aube des Rêves hein… Le Chaos et la Confusion viendront ensuite. Mais chut, Ragoonshinah va encore parler.



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