CHRONIQUE PAR ...
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
06/20
LINE UP
-JBP
(chant)
-ABL
(guitare, basse)
TRACKLIST
1) To Scry On Lamentations
2) Far Dark Helm, Part 1
3) Far Dark Helm, Part 2
4) Far Dark Helm, Part 3
DISCOGRAPHIE
Cette chronique sera brève. La raison ? Voici le genre d'album qu'un chroniqueur (en l’occurrence, moi) n'aime pas. Car si l'on accepte d'écouter (certes gratuitement - mais qui n'a pas accès au gratuit de nos jours ?) de nombreux albums par curiosité ou par plaisir du service rendu à la communauté, ce n'est qu'à la condition implicite d'y prendre soi-même du plaisir. Or, chroniquer de l'underground est une tâche qui m'est devenue désagréable. Il serait bon pour moi d’arrêter les frais. Far Dark Helm est underground. Far Dark Helm est dur à l'écoute...
Dwell joue dans un registre a priori obscur, mais qui compte pourtant désormais bon nombre de représentants. Amenra, Regarde Les Hommes Tomber, Echoes, Memories From A Deadman et de nombreux autres sont autant de formations partageant ce goût pour un croisement de doom et de post-hardcore. Lorsque la lourdeur de la musique rencontre la lourdeur du propos, tant la forme que le fond deviennent pesants. Dwell joue dans cette catégorie : pesante et lourde. Les guitares saturent, le chant est hargneux, le rythme chaloupe entre deux extrémités de lenteur... Rien que du classique de chez classique ; y compris lorsque quelques mélodies, visiblement égarées, tentent de percer les murs de pois s'élevant devant eux.
En réalité, rien de notable ne se passe chez Dwell. Les structures sont classiques au possible : le temps semble se compresser lorsque le tempo ralentit, puis se dilater à l'occasion de quelques accélérations efficaces mais convenues. A moins que ce ne soit l'inverse. L'ambiance reste noire tout au long des quatre pistes. Quasiment rien ne filtre d'autre que peine (surjouée) et détestation du monde (vaine). Un programme que chacun connait sur le bout des doigts et dont il est facile de se lasser. Au rayon des moments de gloire de l'album, quelques arpèges groovy et quelques passages guitaristiques bien sentis ici où là. Malheureusement, la production garage et résolument underground dessert alors ce genre de passages pourtant réussis.
Dwell aura sorti un album en 2014. Arrivé à la fin de l'année, celui-ci ne figurera dans aucun classement ni ne décrochera aucune médaille. Triste mais ô combien compréhensible situation tant Dwell semble vouloir prendre un sillon déjà trop occupé. Far Dark Helm est plutôt mauvais. Pire, il est sans intérêt pour le public. Le drame du monde musical moderne.