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CHRONIQUE PAR ...

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Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Samy Elbanna
(chant+guitare)

-Arttu Lesonen
(guitare)

-Mirko Lehtinen
(basse)

-Ossi Paananen
(batterie)

TRACKLIST

1) Spurgatory
2) Game Over
3) Attaxic
4) Lethal Pleasure
5) Terror Hungry
6) Snowroad Blowout
7) Tyrant Takeover
8) Overdosed Brain
9) Thrashed Reality
10) F. F. E.
11) Brewtal Awakening
12) Mosh It Up
13) Wasted After Midnight

DISCOGRAPHIE


Lost Society - Terror Hungry
(2014) - thrash metal revival - Label : Nuclear Blast



Le principe d’une scène revival m’a toujours laissé un peu dubitatif. Vouloir faire de la musique comme avant, mais par des jeunes, n’est-ce pas contre nature ? Lost Society a décidé de tout miser sur un thrash old school, version Kreator et Testament. Après un premier opus sorti en 2013, les voilà de retour seulement un an après pour nous prouver à tous que le thrash n’est pas mort. Intitulé Terror Hungry, et doté d’une pochette assez affreuse, les Finlandais veulent nous prouver, sans se prendre la tête, que leur jeunesse a de l’énergie à revendre.

Le tout démarre sur une introduction lourde qui pose l’ambiance, "Spurgatory". En soit, elle n’est pas du tout représentative de l’album, qui sera avant tout véloce. Une bonne mise en bouche avec "Game Over" qui démarre comme un morceau de punk-rock avec sa partie rythmique. Ça tabasse dans tous les sens, les riffs fusent de toutes parts. Tout est dans l’énergie, avec des chœurs faits maison sympathiques. Lors du break, les soli s’enchaînent, les guitaristes se répondant coup sur coup. Une bonne entrée en matière, pied au plancher. On retrouvera le même genre de structure dans tous les morceaux. Les gimmicks seront épuisés à l’extrême. Et bien que certains passages taperont dans le mid-tempo, tout paraît systématiquement être joué en accéléré. Cela donne des passages enthousiasmants, mais cela casse surtout le feeling de l’ensemble. A vouloir tout jouer très vite, on y perd finalement un peu de plaisir. C’est particulièrement flagrant sur les soli, très techniques, mais dont on ne retient finalement pas grand-chose. Mais surtout, l’ensemble manque cruellement de respiration : on aimerait plus de passages lourds, d’ambiance, ou des parties acoustiques. Pour ça, Lost Society tombe vraiment dans le travers des jeunes groupes qui misent tout dans l’énergie.
La fatigue n’arrive pas que par la vélocité permanente des titres. Le son de l’album est très sec. Les guitares manquent de matière. C’est étonnant, car il y a très peu de parties lead, la rythmique étant toujours assurée par les deux guitares (sauf pour les soli bien évidemment). On devrait avoir un mur de guitares, mais ce n’est pas du tout le cas. Il faut bien avouer que la basse, après son incursion dans le premier morceau, se fait particulièrement rare, aussi bien dans les morceaux que dans le spectre sonore. Du coup, il manque des tripes à cet album. Où est le feeling, l’émotion ? Ce Terror Hungry est terriblement premier degré. Il plaira à ceux que ça ne dérange pas, ou qui aiment les guitares lancées à deux-cents à l’heure, car la partie rythmique ne brille pas par son originalité. La batterie se contente de rythmes très classiques et participe à la lassitude qui prend l’auditeur. En effet, lors des soli, la bataille entre les deux guitaristes est un peu gâché par le reste du groupe qui y assiste en spectateur. Si bien que l’on se dit que Lost Society est un groupe jeune qui fait une musique de vieux pour des jeunes. Tout en vitesse, manquant cruellement de subtilité et de feeling, les morceaux dépassent rarement les quatre minutes et ne font preuve que de peu d’originalité dans leurs structures.


Si on peut trouver des qualités dans ce Terror Hungry, il est plombé par ces défauts. La technique et la vélocité sont trop mises en avant au détriment d’un minimum de subtilité. Quant au thrash développé, il manque également d’originalité, d’un morceau sortant de l’ordinaire, ou un peu plus long que les autres. Les Finlandais déclarent eux-mêmes ne pas se prendre la tête pour faire leur musique. Peut-être qu’il va falloir justement se poser un peu plus de questions après deux albums.


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