CHRONIQUE PAR ...
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Simon Flatley
(chant+guitare)
-Duncan Patterson
(claviers+basse)
-Mauro Frison
(batterie)
TRACKLIST
1) Theme For The Obscurantist
2) Paracosm
3) Returning the Screw
4) Dina
5) Lifeline
6) The Tragedy Shield
7) Mr Black
8) Closure
DISCOGRAPHIE
Pas de construction dramatique pour cette modeste chronique. Inutile de faire monter l'attention, touche par touche, avant d'atteindre un climax narratif qui apporterait la révélation quant à la véritable nature de The Obscurants. Cet album est beau. Il est discret. Il est sombre. Il déborde de mélancolie. Chronique courte. Bon album. On commence et l'on termine dans la foulée.
Le nom même d'Alternative 4 doit forcément évoquer à tout un chacun une autre référence : Anathema. Ceci n'est pas un hasard, puisqu'Alternative 4 est effectivement le projet d'un ex-Anathema (ex-Antimmater également). Pour l'anecdote. Niveau musique, c'est simple : The Obscurants navigue en eaux paisibles et grisâtres. La mélodie, lente et lancinante comme une douleur qu'on ne parviendra jamais vraiment à oublier, mène la barre. A l'image de son visuel, The Obscurants est monochrome. Beaucoup de piano, autant de guitare clean, des effets, et une réelle ambiance pour un résultat convainquant qui rappelle les heures les plus intérieures de Porcupine Tree (en bien meilleur, évidemment), l'album unique de Memories of Machines (une merveille - foncez-voir) ou d'autres (Tiamat sans trop d'électricité, The Gathering également), mais bien peu Anathema (encore que...), finalement, et c'est tant mieux.
Le doublet d'accueil situe le contexte, et les trois pistes suivantes nous jettent littéralement dans ce plein/vide émotionnel. "Returning The Screw" se découvre du Tiamat dans le texte, chant suave masculin, double féminin en support, et le tout est très beau - rien à signaler. Puis vient la dark-trip-hopisante "Dina", dont on suppose qu'elle sera touchée par cette ballade sincèrement chantée - car quelle voix ! Claire, calme, pleine de sens. Enfin, "Lifeline", tube (sic) de l'album, qui suit sensiblement la même veine mélodico-mélancolique. Mazette, c'est très beau. Comme la plupart des disques de solitudes, or The Obscurants se classe sans mal dans cette catégorie. Le reste est à l'avenant : qualité constante - quelle beauté ! Je me répète en peu de mots. Seule "Closure", plus rythmée et lorgnant vers le darkwave avant de laisser d'exprimer la plus belle guitare du monde, brisera le rythme du disque - sans que cela ne constitue le moins du monde une faute de goût.
Peu à dire, finalement, sur The Obscurants, qui s'avère être une réussite de pieds en cap. Un disque triste mais beau, et les deux vont souvent de paire. L'ensemble est soigné, rien ne déborde, si ce n'est l'émotion à fleur de peau, qui évidemment coule à flots. Recommandé.