CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
07/20
LINE UP
-Ioria
(chant)
-Shadow
(guitare)
-Mako
(basse+programmation)
TRACKLIST
1) Awakening of (intro)
2) Untitled Melancholy
3) Apati Dreams Through Rainfall
4) Oppressive Lie
5) Crying Fake Soul
6) Fading Life Line
DISCOGRAPHIE
My Dying World, chose de Mako le bassiste si l'on en croit le petit ajout « Mako » à la suite du nom du groupe, c'est le groupe de black metal suicidaire comme il y en a eu beaucoup passé un temps. Gris, sombre, dépressif, lent, mélancolique etc... Tout ce que vous voudrez tant que ça ne respire pas la joie de vivre. On a vu par exemple Shining le Suédois émerger de cette scène, mais on a également entendu beaucoup de déchet. Évidemment vous voyez poindre la question stupide et évidente. Elle ne sera donc pas posée.
Il est franchement difficile de sortir des clichés d'un sous-style aussi attaché à ses clichés. Donc il pleuvra en introduction de l'album. Soit. Certes. C'est malheureux même. Là où on pouvait avoir espoir de découvrir une nouvelle perle, originale et personnelle, on tombe immédiatement de haut. Enfin c'est exagéré, on n'attendait pas autant de merveilles, mais on voulait y croire. Bref, la pluie. Et l'arpège lent et mélancolique. Donc là oui, on tamponne les deux premières cases obligatoires du sous-genre. Ajoutez une musique quasi-instrumentale et on n'est pas mal. Cela fait donc sept premières minutes placées sous le signe de la lenteur acoustique, dépressive forcément, et quasiment aucune variation. Nous sommes donc accablés, au fond du trou et plongés dans l'atmosphère débordante du disque. Sauf que problème : non. Tout respire un peu l'amateurisme dans ce premier album sorti en indépendant.
Déjà, ça s'entend très fort dans le son. Guitare rachitique à la sortie de l'ampli, dur dur. Boîte à rythme sonnant comme une boîte à rythme, le peu de moyens à disposition se ressent. Et les compositions. Tout pourrait être relancé par les compositions. Malheureusement vous l'avez compris : non. Ultra répétitives, ce n'est pas une fin en soi dans une musique qui joue beaucoup de la répétition, mais cela fonctionne quand l'atmosphère créée est prenante. Comme ce n'est pas le cas, on note la répétition et la longueur. Rajoutez à cela un trop plein de mélodies qui casse totalement l'effet supposé : le suicidaire. Ça se veut seulement beau, et ça ne l'est pas, et encore moins suicidaire. En fait on se rapproche plus de l'emo... black emo ? Comme un cygne, le chant vient parachever le tableau à la lisière du ridicule (sans parler des mots parlés...).
Ce premier disque ne convainc clairement pas. Il n'est pas une catastrophe sans fond, mais il ne passe pas loin. Pour passer à la vitesse supérieure, les ingrédients sont nombreux : un son plus pro, des compositions moins mélodiques et plus suicidaires, un meilleur chanteur et surtout, surtout, un monde à part, une atmosphère enveloppante, noire de laquelle on ne peut sortir. En somme, tout ce qui fait un bon album de black suicidaire. Et donc tout ce qui manque ici.