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CHRONIQUE PAR ...

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Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 18/20

LINE UP

-Andrew Dermott
(chant)

-Andreas Kienitz
(guitare)

-Wieland Hofmeister
(guitare+claviers)

-Peter Pichl
(basse)

-Osssy Pfeiffer
(batterie)

-Anca Graterol
(chant)

TRACKLIST

1)Guilded Cage
2)Why?
3)Peace of Mind
4)Point of No Return
5)Pink Confusion [Instrumental]
6)Human Nature
7)Time Drops
8)Summer Tree #1
9)Full Circle
10)Sometimes It Is Easier
11)Turn Away

DISCOGRAPHIE


Yargos - To Be Or Not To Be
(2005) - metal prog - Label : AFM Records



Eh bien mes amis, quelle suprise... Comme ça, sans prévenir, d'un coup d'un seul, débarque l'un des meilleurs albums de metal progressif de ces dernières années. Enfin disons plutôt : de rock progressif "métallisé", si cela vous sied. Mais une chose est claire : les étiquettes ne serviront pas à grand chose pour décrire la musique de Yargos. Comment résumer une telle richesse ? Comment restreindre à un seul genre musical tant de diversité ? Rares sont les groupes à savoir piocher leur inspiration de façon si universelle, à mettre un point d'honneur à ne point s'imposer de limites, et pourtant à pouvoir faire montre d'une telle classe. Le dernier en date ? Queen peut-être...

Impossible, à l'écoute de To Be Or Not To Be, de ne pas se remémorer l'âge d'or des Britanniques. La multitude des sons et des structures, les mélanges improbables et détonnants en sont des caractéristiques communes. Mais penchons-nous surtout sur le cas de l'ami Andrew "Mac" Dermott, vocaliste issu de Threshold. Ce type est probablement la réincarnation de Freddie Mercury. Il est littéralement hallucinant de l'entendre s'époumonner dans des envolées hargneuses époustouflantes de justesse et d'émotion, sonnant comme le maître à la grande époque. De quoi vous filer doublement la chair de poule... A créditer, la jolie Anca Graterol, officiant par ailleurs dans Pallas, qui en tant que coach vocal a permis à Mac de libérer sa tessiture et d'en faire un atout de poids. Des titres comme "Human Nature" ou le single "Why?", plutôt heavy comparés au reste de l'album, brillent de mille feux quand Dermott fait parler la poudre, évoquant les standards que sont "I Want It All", "Killer Queen" ou encore "Don't Stop Me Now".

Cette voix, d'ailleurs, est bien mise en avant. C'est compréhensible. Même remarque en ce qui concerne les claviers, foisonnant, expérimentant des sons plus bizarres les uns que les autres ("The Guilded Cage"), mais sachant aussi se faire très classiques - voire vieillots : "Point Of No Return" ou "Time Drops". De ce fait, et voilà peut-être le reproche que l'on pourra objecter à Yargos, les guitares ne jouissent pas d'une mise en son des plus percutantes ; elles semblent parfois se retirer derrière ces murs d'atmosphères. Mais ne pinaillons pas trop, et revenons aux chansons proprement dites. Concept oblige, elles s'enchaînent sans temps mort, et se dévoilent à la première écoute comme autant de déluges mélodiques fourmillants d'idées et de plans complexes. Les refrains, dont certains délicieusement naïfs, sont réhaussés par de magnifiques harmonies vocales exécutées de main de maître par le fils de Mercury (hallucinant, je vous dis...) et par miss Graterol, intervenant par-ci par-là. Difficile de se faire une idée arrêtée après seulement quelques passages par la platine, mais il est encore plus difficile de ne pas succomber aux hits en puissance que sont "Why?" et surtout "The Summer Tree#1". Quel tour de force !

Tour à tour symphonique, électro, pop, rock, metal, To Be Or Not To Be est un manifeste de génie musical, une expérience unique en son genre. Alors bien sûr, on reconnaîtra sporadiquement la patte de quelques grands noms : Saga, Kansas, Marillion, et bien sûr Queen, mais le tout est si brillamment congloméré qu'on ne peut que rester pantois. Aujourd'hui qui, honnêtement, est capable d'allier dans un même titre introduction orchestrale, beats typiquement house, riffs metal, solo de basse incongru, et j'en passe, sans provoquer d'indigestion ? "Turn Away" c'est cela, et plus encore. "Full Circle", c'est une petite tuerie progressive (écoutez la partie instrumentale !) à la fois psychédélique et diablement heavy. "Time Drops", c'est la ballade pipo à base de piano qui passe comme une bouteille de champagne un soir de Nouvel An. "Point Of No Return" est là pour représenter la douceur et l'émotion propres au hard FM. Il y a tant à dire...


En un mot comme en mille, voilà une claque dans la face, une bonne, une vraie, une qui laisse des marques encore la semaine d'après. Tant sur le plan de la composition que de l'interprétation, nous avons sans doute affaire à la meilleure surprise de l'année, de surcroît à même de rameuter dans son giron les amateurs de musiques diverses et variées, célébrant et ressentant ensemble la joie que procure la bonne musique. Fraîcheur, innocence et naïveté côtoient puissance, technicité et complexité ; et l'ensemble n'a que rarement été aussi porteur d'émotions. Excellent !


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