CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
7/20
LINE UP
-Niklas Isfeldt
(chant)
-Fredrik Nordström
(guitare)
-Mark Black
(guitare)
-Peter Stålfors
(basse)
-Pat Power
(batterie)
TRACKLIST
1)Fire! Battle! In Metal!
2)United
3)Blind Evil
4)Evilution
5)Let Me Out
6)Higher On Fire
7)Kingdom At War
8)Love Is Blind
9)Falling
10)Back From The Dead
11)Doomlord
12)My Number One
DISCOGRAPHIE
Il y a différents types de performances dans le métal, et la manière opiniâtre dont Fredrik Nordström et sa bande de heavy-métalleux continuent de sortir album sur album tout en faisant du sur-place est remarquable en soi. L'homme qui a donné ses lettres de noblesse à moult groupes scandinaves en tant que producteur (citons At the Gates, Arch Enemy, Dark Tranquility, In Flames, Soilwork ou Opeth) peine réellement à se forger une identité artistique, et ce n'est pas ce United bateau et prévisible de bout en bout qui va l'aider à se faire reconnaître en tant que musicien et songwriter.
L'avantage d'avoir un producteur superstar dans un groupe c'est qu'on est sûr d'avoir un bon son. Nordström a fort logiquement soigné la production de son dernier bébé aux petits oignons, et le tout est à la fois puissant, épique et clair. Niklas Isfeldt est le seul survivant du line-up officiant sur The Book Of Heavy-Metal, Gus G. et Snowy Shaw ayant décidé pour l'un d'accorder plus de temps à Firewind et pour l'autre d'arrêter une activité qu'il avait toujours définie comme un simple moyen de payer ses factures. Est-ce que le son du groupe a changé pour autant ? Evidemment non ! Nous sommes toujours dans la sphère du heavy-metal traditionnel à tendance « true/power » par moments, porté par des riffs et un chant qui nous renvoient directement au métal des eighties (son moderne excepté).
Isfeldt est toujours aussi efficace dans son registre aigu et puissant, et l'homme a eu la bonne idée de se démarquer de l'influence d'Andi Deris si présente auparavant. Impossible de confondre sa voix ample et lyrique avec le timbre nasal si reconnaissable du chanteur d'Helloween, on serait plus proche de Kiske que d'autre chose. Malgré tout, la performance du vocaliste ne suffit pas à relever des titres qui manquent singulièrement de relief. Les répétitifs et lourds "Evilution" ou "Let Me Out" sont malheureusement représentatifs de cette désespérante tendance à ne rien faire avancer. C'est simple, à côte de Dream Evil, Hammerfall fait figure de pionnier de l'expérimental, surtout que leurs derniers possèdent au moins l'art indéniable du refrain qui tue, domaine dans lequel Dream Evil ne réussit que très rarement à se démarquer.
En effet, mis à part "United" dont le refrain sera très logiquement repris par des milliers de gosiers en live, on ne trouve que peu de réels hymnes sur cet album. Un comble quand chaque titre est clairement pensé pour en être un! Mais non, les mélodies et les refrains tombent à plat pour la plupart et on se surprend à s'ennuyer ferme à l'écoute de cet album. On attend longtemps le solo ou le break qui réveillera notre attention… Dream Evil se contentant d'explorer la thématique fort limitée du « metal for life » tant au niveau des paroles que de la musique le résultat est fort logiquement sans surprise, mais aussi sans peps ni efficacité, ce qui gêne déjà plus. United est donc un album vain de heavy de plus, dont la production léchée et la parfaite interprétation ne rattrape rien. Du pâté de campagne Lidl dans un emballage de foie gras en quelque sorte...