CHRONIQUE PAR ...
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Jack Sabbath (guitare+chant)
-Phil
(guitare)
-Drumster
(batterie)
-Chris
(basse)
TRACKLIST
1)Declaration of Damnation
2)Delay Priest
3)Night of the Wolverine
4)Damage King
5)Final Salvation
6)Down Song
7)Death Revolution
8)Law'n Order
9)War to the Wimps
10)Heavier Than Europe
DISCOGRAPHIE
Globalement situé dans la lignée des groupes "et pourquoi est-ce que je ne monterais pas mon propre Black Sabbath à moi ?", Gorilla Monsoon tente une approche assez différente, du style "et si un tas de sous-genres du metal fortement influencés par Black Sabbath devaient se retrouver sur le même disque ?". Son moderne à l'appui, avec des références qui brassent diverses tendances entre années 70 et 90, plus une petite dose de dérision, samples de South Park inclus, Damage King est ce que l'on pourrait résumer par une expression assez simple : "un album de drogués".
Déjà qu'on se base sur Black Sabbath qui n'était pas, pour ainsi dire, le groupe le plus net de la Terre, alors si on y rajoute de les passages acid-rock planants à la Monster Magnet et une voix qui n'est pas sans rappeler un mélange étrange entre Phil Anselmo (Pantera), Lars Goran-Petrov (Entombed) et Kirk Windstein (Crowbar), il y a quoi passer pour un utilisateur de substances illicites. Et généralement, ce n'est pas un nom rendant hommage à un catcheur américain (Gorilla Monsoon, de son vrai nom Robert Otto Marella) qui arrangera les préjugés.
Gorilla Monsoon explore diverses contrées de la musique post-sabbathienne et ne fait pas les choses à moitié quand il s'agit d'être lent et doomy : c'est la foire aux escargots sur "Declaration Of Damnation", à base d'un unique leitmotiv qui évolue lentement au cours des six minutes de ce morceau d'introduction instrumental. Pour le reste des compositions, le groupe joue beaucoup sur l'alternance entre passages limite léthargiques à un tempo de funeral doom et poussées d'énergie rock 'n' roll/stoner, entre une sorte d'Entombed aux riffs plus néo et de Crowbar qui aurait trop écouté de Spiritual Beggars (je vous rassure, ils nous épargnent quand même les orgues Hammond).
Ce joyeux mélange n'empêche pas nos larrons - allemands, contrairement à ce que pourraient suggérer leurs pseudos - de faire du stoner lourdingue ("Law'n Order") ou du death 'n' roll pas beaucoup plus fin ("War To The Wimps"), sans parler des clins d'oeil à Black Sabbath pas très bien dissimulés (pour vous, le jeu consistera à retrouver où se cache l'intro de "Children Of The Grave" dans le titre "Death Revolution") . C'est vraiment sur les morceaux plus variés ou offrant d'interminables montées en puissance que Gorilla Monsoon fait quelque chose de suffisamment frais pour attirer l'attention, une espèce de doom-death moderne imprégné d'influences sludge/hardore. Appelons ça du post-doom, pour rire.